Surveillance sanitaire en Auvergne. Point épidémiologique au 12 mars 2015.

Publié le 16 mars 2015
Mis à jour le 20 juin 2019

Focus sur la surveillance de la mortalitéLa saison hivernale est marquée habituellement par une hausse de la mortalité, notamment chez les personnes âgées, mortalité suivie en routine à partir des données transmises par l'Insee dans le cadre du système de surveillance sanitaire des urgences et des décès SurSaUD® (InVS). Les évaluations présentées sont provisoires du fait des délais habituels de transmission des données.En France métropolitaine, depuis le début de l'épidémie de grippe (mi-janvier), la mortalité hivernale, toutes causes confondues (Insee : 70% de la mortalité nationale), est supérieure de 19% à la mortalité hivernale attendue, calculée à partir des huit années précédentes, soit un excès estimé à 10 200 décès. Cette augmentation de la mortalité concerne plus particulièrement les personnes de 65 ans ou plus et touche l'ensemble des régions.En Auvergne, l'excès de mortalité toutes causes confondues, estimé sur la même base entre les semaines 3 et 9 est de +26%, correspondant à 300 décès supplémentaires (Insee : 60% de la mortalité régionale). Ce taux se situe au 2ème rang des régions métropolitaines, derrière le Limousin.L'élévation de cette mortalité de toutes causes chez les plus de 65 ans a également été observée cet hiver dans une dizaine de pays européens. A l'échelle de l'Europe, l'excès de mortalité toutes causes confondues est estimé à 80.000 décès, tous âges confondus (http://www.euromomo.eu).L'ampleur des excès de mortalité habituellement observés sur les périodes hivernales est variable, la mortalité étant influencée par différents facteurs. La contribution de la grippe dans l'excès de mortalité hivernale est connue pour être importante chez les sujets âgés. Plus généralement, les épidémies saisonnières ou encore la survenue de vagues de froid contribuent aux élévations de mortalité, même s'il est difficile d'évaluer précisément leur part respective. Une plus large utilisation de la certification électronique des décès permettrait à l'InVS de disposer de manière plus réactive des causes médicales de décès pour documenter les épisodes de surmortalité.

Année de publication : 16/03/2015