La gestion de la souffrance par le psychologue clinicien. Étude des impacts et des stratégies de coping.

Publié le 1 décembre 2013
Mis à jour le 22 mai 2019

Cette étude s'interroge sur les stratégies de coping mises en place par le psychologue pour gérer la souffrance des patients à laquelle il est confronté quotidiennement dans le cadre de la relation d'aide, et de surcroît lorsqu'il est lui-même en souffrance. Pour cela, un questionnaire informatisé a été envoyé à des listings de professionnels. Un échantillon de 187 réponses a été constitué. Face à la souffrance des patients, les psychologues utilisent principalement le type de coping centré sur l'évitement. Leurs stratégies les plus fréquentes sont la " supervision ", le " travail sur soi " et " parler avec des collègues " (stratégies centrées sur le problème). Face à leur propre souffrance, qui a des impacts négatifs nombreux sur la relation d'aide, ils mettent en place des stratégies de coping principalement centrées sur la tâche, mais la stratégie la plus fréquente est d'alléger son emploi du temps. Sachant que près d'un quart de notre échantillon présente un niveau de souffrance non négligeable. Ainsi, l'ensemble de ces résultats nous laisse penser que la question de la gestion de la souffrance par le psychologue est importante. Il en découle des implications éthiques de protection du professionnel comme du patient.[résumé auteur]

Auteur : Veron L., Saias T.
Pratiques Psychologiques, 2013, vol. 19, n°. 4, p. 233-244