En France, le monoxyde de carbone (CO), gaz imperceptible produit lors de la com-bustion incomplète de matières carbonées (gaz, charbon, bois, fuel…), provoque chaque année une centaine de décès. Il existe cependant des disparités régionales de l'incidence des intoxications au CO, les régions les plus peuplées étant les plus concernées comme le Nord-Pas-de-Calais, l'Ile-de-France ou Rhône-Alpes.En 2011, un peu plus de 1 000 affaires d'intoxication ont été déclarés au système de surveillance (figure 1), impliquant près de 2 400 personnes intoxiquées : environ 75% d'entre elles sont passées par un service d'urgence hospitalier, près de 25% ont dû être hospitalisées et un traitement par oxygénothérapie hyperbare a été administré à environ 18% d'entre elles. Pour près de 75% de ces épisodes, une enquête environ-nementale a été réalisée. Les épisodes d'intoxications au CO déclarés sont majoritai-rement des intoxications domestiques accidentelles. La principale source de ces in-toxications est une installation raccordée à un conduit de fumée individuel alimentée par du gaz réseau (chaudière, chauffe-eau, etc). Près d'une intoxication sur 5 trouve son origine dans l'utilisation inappropriée d'un chauffage mobile d'appoint de manière prolongée, l'utilisation à l'intérieur du logement (pièce de vie, garage, sous-sol ou ca-ve) de brasero/barbecue, la mise en marche d'un véhicule dans un lieu confiné com-me le garage ou l'utilisation d'un groupe électrogène dans un espace clos (cave, sous -sol à l'intérieur d'une maison en construction). Plus des trois quarts des Français équipés d'appareil de chauffage à combustion ne sont pourtant pas conscients d'avoir à leur domicile des appareils susceptibles d'émettre du CO, selon le baromètre santé environnement (INPES, 2012).
Année de publication
: 18/09/2012
