Evolution de la tuberculose en Île-de-France de 2000 à 2010

Publié le 18 mars 2014
Mis à jour le 6 septembre 2019

En France, comme dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest, l'incidence de la tuberculose est plus élevée dans les grandes villes, davantage concernées par les mouvements de populations et par les personnes en situation de précarité économique et sociale. L'objectif de cette étude est de décrire l'évolution du taux d'incidence de la tuberculose entre les années 2000 et 2010 dans les différents départements de la région Île-de-France, ainsi que les caractéristiques sociodémographiques des cas. Sur la période d'étude, le taux de déclaration de la tuberculose a nettement diminué jusqu'en 2006, passant de 28,6 cas pour 105 habitants (h) à 17,1 cas pour 105 h, puis plus lentement pour atteindre 16,2 cas pour 105 h en 2010. Les taux de déclaration les plus élevés ont été observés en Seine-Saint-Denis, où l'incidence est stable depuis 2002, et à Paris. La proportion de cas nés en France a diminué sur l'ensemble de la période, alors que celle de cas nés dans un pays européen a augmenté. La proportion de cas nés dans un pays d'Afrique subsaharienne était élevée. Parmi les cas, 5% étaient des personnes sans domicile fixe, cette proportion étant plus importante à Paris (10%). Le taux d'incidence de tuberculose est globalement en diminution dans la région, hormis le département de la Seine-Saint-Denis, où le taux est stable depuis 2002. La région est marquée par de fortes disparités départementales. (R.A.)

Auteur : Leporc E, Carre N, Vandentorren S
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2014, n°. 8, p. 138-43