Impaired quality of life after chikungunya virus infection: a 2-year follow-up study

Publié le 1 juillet 2012
Mis à jour le 6 septembre 2019

Objectives. To measure the frequency of and risk factors for rheumatic manifestations after chikungunya virus (CHIKV) infection and to assess their impact on quality of life (QoL).Methods. In a cohort study among 509 cases diagnosed in France, demographic and clinical characteristics were collected at baseline, and QoL status by 36-item short-form health survey (SF-36), a short form of the Arthritis Impact Measurement Scales 2 (AIMS2-SF) and General Health Questionnaire (GHQ-12) at follow-up. SF-36 scores were compared with population norms. Factors associated with QoL were identified in multivariate linear regression models.Results. A total of 391 (77%) patients participated (53.5% female, mean age 50.2 years). Median time from onset at follow-up was 23.4 months. Among 176 recovered patients, a shorter duration of symptoms was observed in younger age groups and male patients. The probability of full recovery at 1 year was 0.39. Those not recovered were older, had more comorbidities and a longer acute stage with joint swelling. Scores of physical and mental components of the SF-36 and GHQ-12 were low. The AIMS2-SF was affected mainly in symptoms, psychological and social dimensions. Recovered patients did not differ significantly from age- and gender-matched population SF-36 norms. Older age (P = 0.01-0.002) was associated with lower SF-36 scores. Other factors associated with lower SF-36, lower GHQ12 scores and higher AIMS2-SF dimensions were lack of recovery (P = 0.017 to <0.0001), presence of comorbidity (P = 0.005 to <0.0001) and a longer duration of acute stage (P = 0.047 to <0.0001).Conclusion. Medical follow-up with special attention to comorbidity providing information on possible chronic symptoms and giving support for potential depression and anxiety are recommended. (R.A.) Traduction du résumé : Cette étude a pour objectifs de mesurer la fréquence et identifier les facteurs de risque de manifestations rhumatismales après une infection par le virus du chikungunya (CHIKV) et d'évaluer leur impact sur la qualité de vie (QdV). Dans une cohorte de 509 patients atteints de chikungunya diagnostiqués en France, ont été recueillies les caractéristiques démographiques, cliniques lors de l'épisode initial et la QdV lors du suivi. La QdV a été évaluée à l'aide de trois instruments de mesure : un questionnaire générique (SF-36), spécifique (AIMS2-SF) et psychique (GHQ-12). Les scores de QdV (SF-36) ont été comparés à ceux de la population générale. Les facteurs associés à la QdV ont été identifiés dans des modèles de régression linéaire multivariés. Au total 391 (77%) patients ont participé à l'étude (53,5% de femmes, âge moyen 50,2 ans). Le délai médian entre le début de l'infection et le suivi était de 23,4 mois. Parmi les 176 patients guéris, la durée des symptômes lors de l'épisode initial était plus courte dans les groupes d'âge plus jeunes et chez les hommes. La probabilité d'une guérison complète à 1 an était de 0,39. Les patients non guéris étaient plus âgés, avaient plus de comorbidités, une durée plus longue de l'épisode initial et plus souvent des articulations gonflées lors de cet épisode. Les scores de QdV des dimensions physiques et psychiques des questionnaires SF-36 et GHQ-12 étaient bas. Les scores de AIMS2-SF touchaient principalement les dimensions symptôme, psychique et sociale. Les scores de SF-36 des patients guéris n'étaient pas significativement différents de ceux de la population générale. Être plus âgé (p = 0,01 à 0,002) était associé à des scores SF-36 plus bas. Les autres facteurs associés à des scores de QdV plus bas (SF-36, GHQ12), et plus élevés (AIMS2-SF) étaient le non-rétablissement (P = 0,017 et <0,0001), la présence de comorbidités (P = 0,005 et <0,0001) et une plus longue durée de l'épisode initial (P = 0,047 à <0,0001). Ces résultats montrent l'importance d'assurer un suivi médical, en particulier en présence de comorbidités, et un soutien psychologique pour prévenir une éventuelle dépression ou anxiété due à l'évolution chronique de la maladie. (Traduction effectuée par la Cellule de Valorisation Editoriale CeVE- de l'InVS)

Auteur : Couturier E, Guillemin F, Mura M, Leon L, Virion JM, Letort MJ, de Valk H, Simon F, Vaillant V
Rheumatology, 2012, vol. 51, n°. 7, p. 1315-22