Epidemiology of chikungunya infection on Reunion Island, Mayotte, and neighboring countries

Publié le 1 mars 2012
Mis à jour le 6 septembre 2019

Since 2004, the frequency of chikungunya virus infections has been increasing in Africa, Indian Ocean islands, and Asia. The epidemic began on the Kenyan coast, and reached the Comoros at the end of 2004 before spreading to the South-western Indian Ocean islands (SWIOI) in 2005 and especially in 2006. The epidemic then spread to Asia where epidemic foci are still active today. This increase also affected temperate zone countries where imported cases were reported, and indigenous transmission was reported in Italy in 2007, and in France (Var) in 2010. This review provides an update on the knowledge gained from monitoring chikungunya infections in SWIOI. Despite significant differences in design and performance, the implementation of surveillance systems has allowed describing the evolution of epidemic waves in the affected areas. Synchronous epidemic waves were observed in SWIOI, despite the differences between the preventive measures locally implemented. Between 2005 and 2007, all SWIOI were in inter-epidemic situation, except for Madagascar where a persistent virus circulation in an endemic-epidemic pattern was observed. In 2009, and in 2010, two moderate indigenous outbreaks were identified on the Reunion Island by the inter-epidemic surveillance system. Strains analyses demonstrated a reintroduction of the virus from Madagascar. These limited outbreaks should be a reminder of the vulnerability of SWIOI to arbovirosis, since the entomological indexes for competent vectors are high and the virus keeps on circulating more or less actively in the area. Traduction du résumé : Depuis 2004, on observe une recrudescence des infections dues au virus chikungunya qui a concerné principalement l'Afrique, les îles de l'Océan Indien et l'Asie. L'épidémie a débuté sur la cote kenyane, a atteint les Comores fin 2004 avant de toucher l'ensemble des îles du Sud-ouest de l'Océan Indien (ISOOI) en 2005 et surtout en 2006. L'épidémie a ensuite gagné l'Asie où des foyers épidémiques sévissent encore aujourd'hui. Cette recrudescence a également impliqué les pays tempérés puisque des cas importés y ont été signalés et un foyer secondaire de transmission autochtone a été rapporté en Italie en 2007. Ce travail fait le point sur les connaissances acquises à partir de la surveillance des infections à chikungunya dans les ISOOI. Malgré d'importantes différences de conception et de performances, les dispositifs de surveillance mis en place ont permis de décrire l'évolution des vagues épidémiques dans les zones touchées. On observe ainsi un déroulement synchrone des vagues épidémiques dans les ISOOI, malgré les différentes mesures de lutte mises en place. Si depuis la fin de l'année 2007, toutes les ISOOI sont en situation interépidémique, on observe une circulation virale persistante sur un mode endémo épidémique à Madagascar. Fin juillet - début août 2009, un foyer limité de 5 cas circonscrits dans l'espace et le temps a été identifié à la Réunion par le dispositif de surveillance inter-épidémique. Des études complémentaires sont en cours afin d'en déterminer l'origine. Ce foyer limité devrait remettre en mémoire la vulnérabilité des ISOOI aux arboviroses dans la mesure où les indices entomologiques y sont élevés pour des vecteurs compétents.(Traduction effectuée par la Cellule de valorisation éditoriale - CeVE- de l'InVS)

Auteur : Renault P, Balleydier E, D'Ortenzio E, Baville M, Filleul L
Médecine et maladies infectieuses, 2012, vol. 42, n°. 3, p. 93-101