Diagnostic salivaire de la rougeole et évolution récente des souches virales en France.

Publié le 20 octobre 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Objectifs - Évaluer le dispositif de confirmation biologique de la rougeole sur des prélèvements salivaires et décrire les génotypes ayant circulé en France entre 2003 et 2008. Matériel et méthodes - Les échantillons salivaires de patients atteints de rougeole sont adressés au Centre national de référence (CNR) de la rougeole qui y recherche l'ARN viral, les anticorps IgM et IgG spécifiques et éventuellement le virus en culture. Le génotype de l'ARN issu d'un échantillon salivaire ou d'un isolat viral est donné d'après la séquence de 450 nucléotides du gène N. Résultats - La majorité des échantillons (73,9%) sont prélevés le jour même de l'éruption ou dans les trois premiers jours qui la suivent et 61% sont reçus au CNR dans les trois jours qui suivent le prélèvement. Le diagnostic de rougeole a été confirmé biologiquement dans 64,9% (137/211) des cas. La détection de l'ARN viral dans les échantillons de salive est plus fréquente (93,4% (128/137)) que la détection des IgM spécifiques (79,5% (109/137)). Entre 2003 et 2007, les quelques rougeoles observées sont liées à différents génotypes (D7, B3, D4, C2, D5) importés de pays variés. L'épidémie apparue en 2008 est caractérisée par la co-circulation de plusieurs génotypes : A, B3.2, D4, D5, D8, D9, la prédominance du génotype D5 (64%), et la première description en France des génotypes D8 et D9. (R.A.)

Auteur : Freymuth F, Waku Kouomou D, Vabret A, Fabian Wild T, Horvat B, Dina J, Mourez B, Parent du Chatelet I
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 39-40, p. 433-6