Dépistage anonyme et gratuit du VIH en France, 2006 .

Publié le 19 février 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), par leurs conditions d'accès et leur répartition sur tout le territoire français, offrent un moyen aisé pour réaliser un test de dépistage du VIH-sida. La surveillance épidémiologique du dépistage anonyme et gratuit du VIH repose sur le recueil de l'activité annuelle par les CDAG, dont certaines en prison, et une enquête descriptive transversale réalisée en 2004 auprès de 5 330 consultants. Les CDAG ont accueilli en 2006 environ 357 000 personnes et ont effectué 305 325 sérologies VIH. Parmi celles-ci, 3,9 "pour mille" ont été retrouvées positives. La moitié des consultants avait moins de 25 ans. Les antennes de CDAG en prison ont une activité très hétérogène et ne permettent pas à elles seules de surveiller l'activité de dépistage en milieu carcéral. L'Ile-de-France (particulièrement Paris) et les départements français d'Amérique (DFA) sont les régions où l'activité des CDAG est la plus importante et où sont retrouvés le plus de dépistages positifs. La description des consultants a montré que les populations les plus touchées, personnes originaires d'Afrique subsaharienne et hommes ayant des relations homosexuelles, avaient augmenté leur fréquentation des CDAG entre 2000 et 2004. En dehors du milieu carcéral, ces constats confirment la raison d'être de ces consultations : permettre d'inclure le dépistage dans une stratégie de prévention, notamment en direction des jeunes, et dépister parmi les populations les plus susceptibles d'être infectées. Leur activité est cohérente avec la problématique particulière de l'infection dans les DFA et en Ile-de-France. (R.A.)

Auteur : Le Vu S, Semaille C
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 7-8, p. 49-52