Un nombre de diagnostics de lymphogranulomatoses vénériennes rectales encore élevé en 2006 en France ?

Publié le 5 février 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - L'analyse des données de surveillance de la lymphogranulomatose vénérienne rectale (LGV) permet de décrire l'évolution du nombre de cas depuis l'émergence de l'épidémie de 2003 et la situation épidémiologique en France en 2006. Méthodes - La surveillance s'appuie sur un réseau de laboratoires. Les cas de LGV rectales sont confirmés par PCR positive à Chlamydia trachomatis et un génotypage L1, L2 ou L3. Les données microbiologiques et épidémiologiques (l'âge du patient, le statut VIH et la date du prélèvement) sont centralisées anonymement à l'Institut de veille sanitaire (InVS) pour analyse. Résultats - Le nombre de diagnostics de LGV rectale augmente en 2006 (+11 %, n=140). Tous les diagnostics sont exclusivement réalisés chez des hommes le plus souvent séropositifs pour le VIH (93,9 %) et en Ile-de-France (95 %). Conclusion - L'augmentation du nombre de diagnostic de LGV rectale en France en 2006 suggère l'amplification de l'épidémie au sein de la communauté homosexuelle ou un meilleur diagnostic par les cliniciens et les laboratoires concernés. La transmission persistante de la LGV rectale à l'instar de celle d'autres infections sexuellement transmissibles (IST) suggère un relâchement de la prévention des comportements sexuels à risque. (R.A.)

Auteur : Gallay A, Clerc M, Kreplak G, Lemarchand N, Scieux C, Nassar N, Bebear C, Sednaoui P, de Barbeyrac B
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 5-6, p. 37-9