Nous présentons ici une synthèse des résultats des études EDiTH récemment publiées et analysant la distribution des génotypes de papillomavirus humains (HPV) dans les cancers invasifs, les néoplasies intra-épithéliales de haut grade (CIN2/3) et les lésions de bas grade du col de l'utérus (LSIL), ainsi que dans les condylomes acuminés externes (CAE) en France.Chacune de ces études a porté sur environ 400 à 500 échantillons, avec une prévalence globale des HPV proche de 98 %. Dans les cancers invasifs et les CIN2/3, l'HPV 16 était le plus prévalent (73 % et 62 %, respectivement),suivi de l'HPV 18 (19 %) pour les cancers et de l'HPV 31 (15 %) pour les CIN2/3. Dans les LSIL, l'HPV 66 (25 %) et l'HPV 16 (21 %) étaient les plus fréquents, alors que dans les CAE, l'HPV 6 (68 %) et l'HPV 11 (16 %) étaient les plus fréquemment identifiés. Les génotypes 16 et 18 étaient principalement observés dans les cancers (82 %) et dans les lésions précurseurs (64 % dans les CIN2/3 et 28 % dans les LSIL), tandis que les génotypes 6 et 11 étaient essentiellement associés aux condylomes (83 %). En France, en considérant une couverture vaccinale hypothétique de 100 %,un vaccin quadrivalent dirigé contre les HPV 6, 11, 16 et 18 pourrait prévenir de 71 % à 82 % des cancers invasifs, de 45 % à 64 % des CIN2/3, de 14 % à 34 % des LSIL, et de 63 % à 88 % des condylomes. (R.A.)
Auteur : Jacquard AC, Denis F, Pretet JL, Aubin F, Pradat P, Riethmuller D
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 29, p. 313-7