Les accidents chez les élèves de grande section de maternelle en France métropolitaine en 2012-2013. Enquête en milieu scolaire

Publié le 1 janvier 2015
Mis à jour le 14 juin 2019

Ce rapport décrit les accidents survenus chez les enfants de grande section de maternelle (GSM), majoritairement âgés de 6 ans, à partir de l'enquête en milieu scolaire réalisée en 2012-2013. Des taux d'incidence d'accidents ont été calculés, les circonstances de survenue d'accident et leurs conséquences ont été décrits et des facteurs de risque ont été identifiés. Au total, parmi les 17 487 enfants interrogés, 4 % ont été accidentés au cours des trois derniers mois : 4,3 % des garçons et 3,2 % des filles. La plupart de ces accidents, 98 %, étaient des accidents de la vie courante (AcVC), 2 % étaient des accidents de la circulation. Les AcVC sont survenus d'abord au domicile (46 %), il s'agissait surtout de chutes (65 %), la tête était touchée dans 57 % des cas, les lésions étaient majoritairement des plaies (44 %) et des fractures (20 %). Près des deux tiers des accidentés ont eu recours aux urgences, 4 % ont été hospitalisés. L'analyse multivariée a permis de déterminer plusieurs facteurs liés au risque d'accident : le fait d'être un garçon, l'obésité ou le surpoids étaient des facteurs aggravants, contrairement au fait d'être scolarisé en Zone d'éducation prioritaire (ZEP) et au fait d'avoir des troubles de l'audition, qui étaient protecteurs. L'enquête 2012-2013 a été réalisée chez les élèves de GSM avec la même méthode et les mêmes questions qu'en 2005-2006. La comparaison à 7 ans d'intervalle montre une grande similitude des résultats. Les seules différences apparaissent dans l'analyse multivariée : les facteurs de risque retrouvés en 2012-2013, sauf le sexe, n'avaient pas été retrouvés en 2005-2006. Inversement, des facteurs dans l'enquête 2005-2006 n'ont pas été retrouvés en 2012-2013 : le fait que les mères ne soient pas ouvrières, le nombre plus élevé d'enfants dans la fratrie, le nombre plus important d'heures passées à jouer à l'extérieur, le nombre moins élevé d'heures passées devant un écran, tous liés à davantage d'accidents. Cette enquête scolaire chez les enfants de 5-6 ans, souligne l'importance de la surveillance par les adultes, notamment dans le cadre domestique (où surviennent la plupart des AcVC à cet âge). À cet âge charnière où les enfants apprennent à lire, écrire, compter, et deviennent ainsi plus autonomes, ils sont encore de fait totalement dépendants de la surveillance rapprochée que les adultes doivent exercer pour leur éviter d'être accidentés.

Auteur : Paget LM, Perrine AL, Thelot B
Année de publication : 2015
Pages : 42 p.