Contrairement à ce que l'on croit souvent, il n'existe plus guère de pathologie spécifique liée à l'immigration. La santé des étrangers n'est en fait, comme la santé des nationaux, que le produit de leur condition sociale et notamment des inégalités dont ils sont victimes. C'est dire la contradiction que représente la conjonction d'une politique de l'immigration restrictive et d'une politique de la santé généreuse. Dans cet article "Point de vue", Didier Fassin, professeur à l'université Paris-Nord et à l'École des hautes études en sciences sociales, discute le coût financier, sanitaire et humain de ce qu'il considère comme une schizophrénie.
Auteur : Fassin Didier
La Santé de l'homme, 2007, n°. 392, p. 15-17