Les accidents de la vie courante (AcVC) sont les ¿traumatismes non intentionnels¿ qui surviennent à la maison, ou dans ses abords immédiats (jardin, cour, garage, et autres dépendances), à l'extérieur (dans un magasin, sur un trottoir, à proximité du domicile, etc.), dans un cadre scolaire, lors d'une pratique sportive, pendant les vacances ou les loisirs. Les AcVC sont très nombreux. En France, ils provoquent près de 20 000 décès et plusieurs centaines de milliers d'hospitalisations chaque année. Malgré leur importance, ils ne constituent pas toujours une préoccupation de santé publique de premier plan, alors qu'une proportion importante d'entre eux (un tiers, voire la moitié) pourrait être évitée par des mesures de prévention adaptées, reposant sur une bonne connaissance épidémiologique de leur survenue. L'Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (Epac) fournit une partie de cette connaissance épidémiologique. Le présent rapport contient les résultats détaillés de l'enquête Epac pour les années 2002 et 2003. Les accidents ayant fait l'objet d'un recours aux urgences sont décrits selon le lieu et le mécanisme de survenue, l'activité lors de l'accident, la lésion qui en résulte, la partie lésée, le traitement. Des résultats particuliers sont fournis pour les enfants, pour les personnes âgées, et pour les accidents faisant intervenir un barbecue, un cheval, un chien, une échelle, un escalier, un feu d'artifice, un insecte, un liquide chaud, l'oxyde de carbone, une porte, une scie, un vélo. Pour la première fois, des estimations de taux d'incidence au niveau national ont pu être établies par extrapolation de ces données. En 2002, on a ainsi estimé que 4 450 000 personnes avaient été victimes d'un accident de la vie courante suffisamment grave pour les conduire aux urgences d'un établissement hospitalier, ce qui représente un taux d'incidence de 7,5 accidents pour 100 habitants. Globalement, les hommes sont plus souvent accidentés (2 600 000, soit 9,1 accidents pour 100 hommes) que les femmes (1 850 000, soit 6,0 accidents pour 100 femmes). Il y a plus d'hommes que de femmes accidentés chez les moins de 15 ans (1 000 000 garçons, 700 000 filles), et les 15-64 ans (1 450 000 hommes, 750 000 femmes). Chez les plus de 65 ans, le rapport des accidentés est inversé, avec 150 000 hommes pour 400 000 femmes. (R.A.)
Auteur : Thelot B, Ricard C
Année de publication
: 2005
Pages : 68 p.