Mesures d'imprégnation biologique : dépistage ou étude d'exposition ?

Publié le 9 décembre 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les populations riveraines exposées à une situation environnementale dégradée attendent une réponse claire sur leur santé de la part des services sanitaires. Depuis quelques années, l'utilisation de biomarqueurs qui reflètent la dose interne du polluant, et sont perçues comme moins sujettes aux incertitudes, est largement demandée. Ces dosages biologiques s'inscrivent dans deux approches de santé publique : le " dépistage " et " la mesure d'exposition ou d'imprégnation ". Le dépistage permet un bénéfice individuel des résultats du dosage biologique ; un dispositif et une communication adaptés seront engagés afin de toucher le plus de personnes possible. L'étude d'exposition biologique poursuit d'abord un objectif d'amélioration des connaissances ; la question de la sélection d'un échantillon représentatif de la population pour atteindre l'objectif est systématiquement nécessaire. La restitution des résultats du dépistage est principalement proposée sous forme d'un pourcentage de la population, ou de la catégorie de la population, qui présentait un test positif ; celle d'une étude d'imprégnation, par la distribution des résultats du biomarqueur dans la population. Le dépistage et l'étude d'exposition biologique diffèrent donc tant dans leurs finalités que leurs objectifs, modalités d'organisation, résultats attendus et interprétation. Cette distinction est majeure. (R.A.)

Auteur : Dor F, Guillois Becel Y, Lasalle JL, Legout C, Mathieu A, Pascal M
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 47-48, p. 465-7