Estimation de la mortalité attribuable aux particules (PM10) dans les 9 villes françaises participant au programme européen Apheis

Publié le 1 avril 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

La relation entre pollution atmosphérique et mortalité est maintenant admise avec un niveau de causalité qui permet de réaliser des évaluations d'impact sanitaire telle que celle représentée dans ce travail pour neuf villes françaises participant au programme Apheis et concernant les particules. Cette évaluation d'impact sanitaire est basée sur la méthodologie élaborée par l'OMS. Le nombre de décès évitables est compris entre 2,0 et 4,3, 4,0 et 8,9 et 15,0 et 31,5 pour 100 000 habitants respectivement pour les effets à très court terme, à court terme et à long terme. Deux scenarii de réduction des concentrations des particules, l'un abaissant les niveaux journaliers dépassant 20 ug/m3 jusqu'à cette valeur seuil, l'autre diminuant les niveaux journaliers de 5 ug/m systématiquement, sont proches pour les effets à très court terme et court terme. La stratégie de réduction à 20 ug/m3 se montre plus favorable pour les effets à long terme. cette stratégie confirme donc l'intérêt de la recommandation formulée au niveau national. (R.A.)

Auteur : Jusot JF, Lefranc A, Cassadou S, D'Helf Blanchard M, Eilstein D, Chardon B, Filleul L, Pascal L, Fabre P, Declercq C, Prouvost H, Le Tertre A, Medina S
Santé publique, 2006, vol. 18, n°. 1, p. 71-84