Formations pour les intervenants de l'aide alimentaire: comment intégrer une approche de prévention dans l'accompagnement des bénéficiaires.

Publié le 1 janvier 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

Inégalités sociales et précarité génèrent d'importantes disparités en matière de comportements alimentaires et de risque nutritionnels (ABENA 2004-2005). Les populations les plus vulnérables, exclues des circuits traditionnels, sont souvent dépendantes de l'aide alimentaire et peu réceptives aux messages de prévention. L'accès, la diversité et la qualité des produits, en particulier les fruits et légumes, sont des leviers de réduction des inégalités nutritionnelles. La reconnaissance, la valorisation des compétences alimentaires des personnes représentent deux autres facteurs déterminants. Sur ces points, les intervenants des associations d'aide alimentaire, professionnels ou bénévoles, ont un rôle fondamental, bien que peu valorisé et peu intégré dans leurs pratiques. À la demande de la DGCS, l'INPES a mis en place en 2008, un dispositif de formation et d'appui au développement d'actions de promotion de la santé autour de l'alimentation. Les participants bénéficient de trois jours de formation sur les problématiques liées aux situations de précarité, à l'alimentation des personnes précaires, à l'éducation et à la promotion de la santé. Un accompagnement méthodologique est proposé : ateliers collectifs et entretiens individuels, pour les aider à initier et à mettre en place des projets dans leurs structures. Déployé dans toutes les régions métropolitaines, le dispositif a formé 946 personnes dans 653 structures : 538 salariés et 408 bénévoles. Cette mixité était préconisée et a montré l'intérêt des échanges et des confrontations de points de vue. Les actions développées, les partenariats créés à l'issue du dispositif montrent l'intérêt de s'appuyer sur des intervenants formés, notamment au caractère hétérogène des bénéficiaires et, à la diversité des réponses possibles. L'enjeu est d'offrir le plus large panel d'actions. Au-delà de leur mission de distribution alimentaire, ils peuvent agir en faveur d'un meilleur équilibre alimentaire et intégrer l'alimentation dans une démarche de prévention tout en renforçant l'estime de soi et l'autonomie des personnes. Communication citée dans la "Revue épidémiologique et de santé publique" dans le supplément 4, volume 61.

Congrès International ADELF-SFSP., Bordeaux, 2013/10/17-19

Auteur : Regat S., Hamel E.
Année de publication : 2013