hantavirus
Hantavirus

Les hantavirus, principalement transmis à l’Homme par des rongeurs infectés sont responsables d’infections de gravité variable. Des précautions simples permettent de diminuer le risque d’infection.

Mis à jour le 31 janvier 2023

Hantavirus : données

En France métropolitaine

De 2005 à 2021, 1 896 cas humains d’infection par un hantavirus (fièvres hémorragiques à syndrome rénal) ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des Hantavirus (Institut Pasteur), avec un maximum en 2021 (320 cas) et un minimum en 2013 (14 cas).

La répartition géographique des cas est globalement similaire depuis 2005 avec la majorité des cas résidant dans la zone d’endémie (quart nord-est de la France métropolitaine), malgré une légère extension géographique observée dans les départements limitrophes du Sud et de l’Ouest de la France depuis quelques années. 

En Guyane

11 cas humains d’infection par l’hantavirus Maripa (responsable de syndrome cardio-pulmonaire) ont été détectés depuis 2008. Cinq ont été mortels.

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De 2005 à 2021, 2 047 cas humains d’infection par un hantavirus ont été identifiés par le CNR (Institut Pasteur), principalement causée par l’hantavirus Puumala, dont 1 896 avec une exposition rapportée en France métropolitaine (Tableau 1). Un maximum de cas a été diagnostiqué en 2021 (320 cas) et un minimum en 2013 (14 cas).  Neuf cas d’infection par le virus Seoul ont été identifiés en France métropolitaine depuis la mise en place du diagnostic en 2012. 

En 2021, 320 cas d’infection par un hantavirus en France ont été confirmés par le CNR essentiellement le virus Puumala (voir rapport CNR 2021).

L’année 2021 a été considérée comme une année épidémique avec un nombre record de cas d’infection à hantavirus diagnostiqués au CNR. Les caractéristiques sociodémographiques des cas sont similaires comparées aux années précédentes avec une moyenne d’âge de 41 ans. La population active et les hommes étaient les plus touchés, et les patients étaient très majoritairement exposés dans la zone connue d’endémie. 

Les foyers traditionnels d’endémie du virus Puumala (Nord, Ardennes, Franche-Comté, Aisne et Oise) ont été très actifs en 2021 avec notamment un nombre record de cas dans le massif du Jura (Jura, Doubs) avec 205 cas diagnostiqués. Une sensibilisation des professionnels de santé et un renforcement des messages de prévention ont été mis en place dans ces deux départements suite à la détection par le CNR du nombre élevé de cas dès avril 2021. Cette augmentation des cas dans ces deux départements, déjà connus comme zone d’endémie du virus Puumala, pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la dynamique des populations de rongeurs avec des populations importantes de campagnol roussâtre (réservoirs du virus Puumala) alors observées, des facteurs climatiques et comportementaux humains.

Nombre de cas annuel d'infection à hantavirus rapportés par le CNR de 2005 à 2021 en France métropolitaine, données CNR des Hantavirus (Institut Pasteur)

AnnéeNombre de cas
2021320
202026
2019123
201853
2017231
201655
2015124
2014103
201314
2012162
201190
2010145
200952
200872
2007109
200621
2005196

Le pic de détection de cas était observé, comme chaque année, à la fin du printemps, période à laquelle les jeunes rongeurs nés au début du printemps s’infectent au contact de leurs congénères et libèrent une grande quantité de virus dans l’environnement. 

Distribution mensuelle de cas d'infection à hantavirus rapportés par le CNR de 2005 à 2021 en France métropolitaine, données CNR des Hantavirus (Institut Pasteur)
Distribution mensuelle de cas d'infection à hantavirus rapportés par le CNR de 2005 à 2021 en France métropolitaine, données CNR des Hantavirus (Institut Pasteur)

La répartition géographique des cas est globalement similaire depuis 2005 avec la majorité des cas résidant et exposée dans le quart nord-est de la France métropolitaine. Depuis 2017, une extension vers le sud et l’ouest de la zone d’endémie du virus Puumala est observée. En 2021, des cas d’infection par un hantavirus ont été observés pour la première fois dans plusieurs départements (Hautes-Alpes, Cher et Seine Maritime). Néanmoins, il est à noter que les demandes d’examens diagnostiques sont faibles en dehors de la zone d’endémie et il est probable que des cas d’infection par un hantavirus n’y soient pas diagnostiqués. 

Distribution spatiale des cas d’infection à hantavirus rapportés par le CNR (Institut Pasteur) en France métropolitaine par département, Données CNR 2012 - 2021
Distribution spatiale des cas d’infection à hantavirus rapportés par le CNR (Institut Pasteur) en France métropolitaine par département, Données CNR 2012 - 2021
(Répartition aléatoire au sein des départements, zone d’endémicité considérée si des cas ont été détectés sur la période 2005-2021).