Bulletin des réseaux de surveillance des infections sexuellement transmissibles (IST) au 31 décembre 2015

Publié le 17 janvier 2017
Mis à jour le 5 décembre 2023

Points clés

Syphilis

  • En 2015, le nombre de cas notifiés de syphilis récentes augmente de 59% par rapport à 2013. Cette augmentation est très marquée dans les régions hors Ile-de-France.
  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) représentent la population la plus concernée, soit 84% des cas rapportés en 2015. L’augmentation du nombre de cas dans cette population est de 56% entre 2013 et 2015.

Infections à gonocoque

  • Le nombre d’infections à gonocoque continue d’augmenter (62% entre 2013 et 2015). L’augmentation est plus marquée chez les HSH (+99% sur la même période) comparativement aux hétérosexuels (+20%). Les augmentations sont observées en Ile-de-France et dans les autres régions.
  • Concernant la surveillance de la sensibilité du gonocoque aux antibiotiques, aucune souche résistante à la ceftriaxone (traitement de référence) n’a été isolée depuis 2011. Néanmoins, la poursuite de la surveillance de la sensibilité du gonocoque aux antibiotiques reste indispensable.

Infections à chlamydia

  • Une augmentation de 10% du nombre d’infections uro-génitales à Chlamydia trachomatis notifiées est observée entre 2013 et 2015, en lien avec une augmentation hors Ile-de-France. Les deux tiers des cas rapportés en 2015 sont des femmes (64%), en majorité âgées de 15 à 24 ans, ce qui reflète en partie l’application des recommandations du dépistage systématique des jeunes femmes dans les centres dédiés.
  • Le nombre de lymphogranulomatoses vénériennes (LGV) rectales et de rectites à Chlamydia non L est en augmentation en 2015. La quasi-totalité des cas concerne des HSH.

VIH/Sida

  • Le niveau de co-infections par le VIH reste élevé chez les HSH présentant une rectite à Chlamydia (LGV ou rectite non L), une syphilis précoce ou une gonococcie, reflétant une utilisation insuffisante du préservatif chez les HSH séropositifs.