Dépistage du saturnisme infantile en Normandie. Période 2016-2023.

Publié le 17 juin 2025
Mis à jour le 17 juin 2025

Points clés

Ce bilan décrit l’activité de dépistage du saturnisme infantile réalisé en Normandie entre 2016 et 2023. Le précédent bilan portait sur la période 2008-2017. 

Ensemble des plombémies enregistrées

  • 787 mesures de plombémies ont été enregistrées de 2016 à 2023 dont 599 pour un primo-dépistage et 188 pour un suivi de la plombémie ;
  • Le nombre annuel était stable entre 2016 et 2018 (environ 73 plombémies en moyenne par an) puis deux fois plus important en 2019. Après une baisse en 2020 (91 plombémies en 2020), il était en hausse en 2021 et 2022. En 2023 (n=62), il était en revanche, le plus faible relevé depuis 2016. Cette tendance était observée dans tous les départements normands.

Parmi tous les enfants primo-dépistés 

  • L’activité de primo-dépistage a été plus marquée en 2019 et 2022 en lien avec des évènements localisés ;
  • La majorité des enfants primo-dépistés résidait dans l’Eure et en Seine-Maritime ;
  • 45 % (n= 272) des primo-dépistages étaient prescrits avant l’âge de 7 ans ;
  • Les principaux facteurs de risques déclarés étaient le logement, la peinture au plomb et l’intoxication d’un autre enfant dans l’entourage ;
  • La moyenne géométrique des plombémies était de 11,5 µg/L.

Les enfants ayant une plombémie au-dessus du seuil de vigilance 

  • 11 % (n= 60) des enfants présentaient une plombémie au-dessus du seuil de vigilance (supérieur à 25 µg/L et inférieur à 50 µg/L) dont 6 % (n= 33) chez les moins de 7 ans (cible) ;
  • 52 % (n= 17) des primo-dépistés entre 2016 et 2022 de moins de 7 ans, ont bénéficié d’une plombémie de suivi dont moins de la moitié (35 %) dans des délais cohérents avec les recommandations du HCSP.

Les cas incidents de saturnisme 

  • 42 cas de saturnisme ont été diagnostiqués entre 2016 et 2023. Le rendement était en augmentation, il est passé de 2,2% sur la période 2008-juin 2015 (avant modification de la réglementation sur les seuils de déclaration) à 7 % pour 2016-2023 ;
  • 38 cas présentaient au moins un facteur de risque renseigné ;
  • Les valeurs prédictives positives (VPP) les plus élevées étaient pour les loisirs à risque, les adoptions, les enfants de migrants et les apprentis ;
  • Les plombémies de suivi ont été réalisées pour 68 % (n= 25) des cas et majoritairement dans les 6 mois suivant le primo-dépistage. Pour la majorité d’entre eux, une baisse de la plombémie est observée au premier suivi.