Bulletin de santé publique canicule dans les Hauts de France. Bilan été 2022.

Publié le 22 novembre 2022
Mis à jour le 21 novembre 2022

Points clés

  • En France métropolitaine : la période de surveillance estivale 2022 a été marquée par trois épisodes de canicules dont deux avec des départements de la façade atlantique placés en vigilance rouge, et deux épisodes successifs d’une douzaine de jours en régions Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. Parmi les principaux chiffres, on relèvera :
    • 2 060 passages aux urgences et 680 consultations SOS Médecins pour hyperthermie, déshydratation et hyponatrémie (indicateur iCanicule) observés dans les régions concernées par des dépassements des seuils d’alerte biométéorologiques cet été.
    • 2 816 décès en excès (+ 17 %) ont été estimés lors de ces épisodes dans les départements concernés par des dépassements des seuils d’alerte biométéorologiques. La période de surveillance estivale présente l’excès de mortalité le plus important depuis la mise en place du Plan National Canicule en 2004. Les 75 ans et plus représentent la grande majorité de ces décès en excès, associée à une forte surmortalité relative de + 20 %.
  • Dans les Hauts-de-France : la région a été concernée par deux vagues de chaleur successives, enregistrées mi-juillet et mi-août 2022. Au cours du 1er épisode, la vigilance orange a été activée par Météo-France pour les cinq départements de la région. Des dépassements des seuils d’alerte biométéorologiques ont été enregistrés uniquement dans le département du Nord, pour un total de sept jours au cours des deux épisodes. Un impact sanitaire significatif sur la santé des populations a été enregistré au cours des deux périodes de dépassements des seuils d’alerte départementaux, avec :
    • 161 recours à SOS Médecins et 334 passages aux urgences dont 146 suivis d’hospitalisation, pour des pathologies en lien avec la chaleur (indicateur iCanicule). Bien que toutes les classes d’âge aient été concernées, les passages aux urgences concernaient majoritairement des personnes âgées et les actes SOS Médecins plutôt les 15-74 ans.
    • Une surmortalité relative de 16 %, toutes causes confondues, a été estimée au cours des deux périodes caniculaires dans le département du Nord, seul département concerné par des dépassements des seuils d’alerte biométéorologiques. La surmortalité relative a été la plus importante au cours de la vague de chaleur d’août en particulier chez les personnes âgées de plus de 75 ans.