UJJEJEU Les hommes plus à risque L ’on constate néanmoins uneaugmentation significative du jeu excessif :1,6 % des joueurs contre 0,8 % en 2014. Au total, 6 % des joueurs ont des pratiques problématiques. Rapportés à l’ensemble de la population, ces niveaux équivalent EUJ à un million d’individus, joueurs à risque modéré, et 370 000 joueurs excessifs. À eux seuls, ces joueurs génèrent près de 40 % du chiffre d’affaires des différentes activités. Ces joueurs excessifs ou à risque modéré sont BAROMÈTRE plutôt des hommes, plus jeunes que leurs homologues, appartenant à des milieux sociaux UNE PROGRESSION DU JEU modestes, ayant un niveau d’éducation et des revenus inférieurs à ceux des autres joueurs. Moins actifs que l’ensemble des joueurs au plan PROBLÉMATIQUE EN FRANCE professionnel et moins souvent retraités,ils sont plus fréquemment chômeurs. Selon les données du Baromètre de Santé publique France, la part des Français qui jouent aux jeux d’argent et de hasard est en recul mais les joueurs excessifs sont plus nombreux. P our la troisième fois, après desexercices menés en 2010 puis 2014,le Baromètre de Santé publique www.joueurs-info-service.frpropose aux joueurs d’argent et de hasard France a inclus un volet consacré aux et à leur entourage de l’aide, des informations, pratiques de jeux d’argent et de hasard du soutien, une orientation, par téléphone des Français. Réalisée auprès d’un échantillonou Internet. de quelque 10 000 individus de plus de 18 ans, cette enquête estime la prévalence de ces activités en décrivant les profils des joueurs, rend compte des évolutions et aborde la question du jeu problématique. L’ensemble des résultats sont présentés dans un numéro de Tendances, la publication « de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), ainsi que dans une noteL’analyse conduite montre qu’un faible de l’Observatoire des jeux (ODJ) qui se pencheniveau de diplôme et de revenu, spécifiquement sur les pratiques les plus problématiques. la pratique des paris sportifs En 2019, près d’une personne âgée de 18 et hippiques, des machines à sous, à 75 ans sur deux (47,2 %) déclare avoir jouédes autres jeux de casino, ainsi que à un jeu d’argent et de hasard durant l’annéela multi-activité sont des facteurs de risque écoulée. Les femmes sont un peu moins significatifs du jeu problématique. nombreuses que les hommes à l’avoir fait (44,2 % vs 50,4 %). Par rapport à l’enquête de » 2014, la part des Français déclarant pratiquer des jeux d’argent et de hasard a globalement Jean-Baptiste Richard, diminué. La prévalence des pratiques de jeuchargé d’expertise scientifique en promotion à risque modéré est passée de 3,8 % à 4,4 %. de la santé, Santé publique France. Santé publique France 29