Le regard de Sébastien Denys, directeur santé environnement travail, Santé publique France. SYSTÈME D’ALERTE « L’introduction de surfacesvégétalisées et perméablesCANICULE ET FORTES CHALEURS comme atténuatricesde fortes chaleurs est bien DANS LE CONTEXTE ÉPIDÉMIQUE connue et c’est une pistede plus en plus suivie. DE LA COVID-19 Du point de vue de la santé publique, elle présente de nombreux avantages, puisque Comme chaque année, du 1erjuin au 15 septembre, la végétation joue sur Santé publique France a coordonné le Système d’alerte la chaleur, mais également canicule et santé en étroite collaboration avec Météo France. sur la pollution de l’air, La situation épidémique a été prise en compte en tant le bruit, l’incitation à avoir que facteur aggravant dans la vigilance canicule, sachant une activité physique, que les populations vulnérables sont en partie les mêmes le développement du lien pour la Covid-19 que pour les fortes chaleurs (personnes social… Il faut toutefois âgées, souffrant de maladies chroniques, obèses…). que cette végétalisation Le dispositif national de communication a lui aussi été soit pensée pour prendre révisé. Les messages de prévention canicule ont été adaptés en compte certains effets au contexte de l’épidémie et complétés par des messages négatifs possibles (par rappelant les gestes barrières contre la Covid-19. exemple, éviter les essences L’été 2020, dans un contexte épidémique, a été marqué allergisantes). par trois vagues de chaleur, dont une particulièrement Face à la chaleur extrême, les sévère dans le nord de la France. Les départements actions sur l’environnement impactés par au moins une vague de chaleur rassemblent urbain sont à coupler avec plus de 50 millions de résidents, soit 77 % de la population d’autres mesures de prévention métropolitaine. (par exemple, concernant 1 924 décès en excès (+ 18 %) ont été observés lors le confort thermique des des périodes de dépassement des seuils d’alerte dans bâtiments), une information les départements concernés. Si la classe d’âge des plus du public, l’identification de 75 ans est la plus touchée (1 377 décès en excès), des personnes vulnérables, et une augmentation de la mortalité relative a été observée l’adoption de comportements dès 45 ans lors de la deuxième vague (+ 18 % ; 202 décès individuels adaptés. » en excès pour les 45-64 ans). Santé publique France 25