Bulletin de santé publique canicule Provence-Alpes-Côte d'Azur. Septembre 2019.

Publié le 9 octobre 2019
Mis à jour le 9 octobre 2019

Points clés

En France métropolitaine, les mois de juin et de juillet 2019 ont été marqués par deux canicules très étendues et intenses. Lors de ces deux canicules, pour la première fois depuis la mise en place du plan national canicule (PNC), des départements métropolitains ont été placés en vigilance rouge, compte-tenu des températures diurnes exceptionnelles.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, ces deux épisodes caniculaires ont entrainé des dépassements des seuils d’alerte pour la totalité de la région lors du premier épisode de juin et pour 2 départements (Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes) lors du deuxième épisode, fin juillet. Deux départements (Bouches-du-Rhône et Vaucluse) ont été, pour la première fois, placés en vigilance rouge canicule (2 jours consécutifs) lors du 1er épisode. Un impact significatif sur la santé a été constaté lors de ces périodes :

  • Sur les périodes de dépassement des seuils d’alerte et pour les départements concernés de la région, 102 [59-138] décès en excès ont été estimés soit une surmortalité relative de + 8,5 %. Le premier épisode caniculaire, plus intense, a totalisé à lui seul, près de 93 décès. Les personnes âgées de 65 à 74 ans ont été les plus concernées (41 décès) pour les deux épisodes.
  • Les pathologies en lien avec la chaleur (définies par l’indicateur iCanicule regroupant hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) ont représenté 1,7 % des passages aux urgences et 2,5 % des actes SOS Médecins lors du premier épisode. Lors du second épisode, cette activité était inférieure, avec 0,8 % des passages aux urgences et 0,9 % des actes SOS Médecins. Le taux d’hospitalisation après passage aux urgences lors de ces deux épisodes était respectivement de 52,9 % et 62,0 %. Si l’impact a été plus important chez les 75 ans et plus, toutes les classes d’âge ont été concernées.

Si l’impact sanitaire lié à la chaleur a fortement augmenté avec la hausse des températures, particulièrement au cours de la première période caniculaire, il ne s’est pas limité à ces seules périodes puisque les deux-tiers des passages aux urgences et la moitié des actes SOS Médecins observés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur l’ont été en dehors de ces deux canicules. Cela montre l’importance de la diffusion des messages de prévention tout au long de la saison estivale.