COVID-19 : point épidémiologique à Mayotte du 8 juillet 2021

Publié le 9 juillet 2021
Mis à jour le 9 juillet 2021

Points clés

Début 2021, Mayotte a fait face à une seconde vague épidémique majeure. Les indicateurs épidémiologiques étaient en faveur d’une vague relativement sévère (taux d’hospitalisation élevé), qui a provoqué des tensions dans l’offre de soin sur l’île. A partir de mi-février, la circulation du virus a progressivement régressé. Le taux d’incidence est de nouveau sous le seuil de vigilance de 10/100.000 habitants depuis la S23 et le taux de positivité se situe en dessous du seuil de vigilance de 5% depuis la S17. Actuellement, la circulation du Sars-Cov-2 est faible sur l’île. Depuis début juin, 3 cas par jour sont déclarés, pour une moyenne de 440 tests réalisés. L’activité de test est cependant bien plus faible que ce qui avait constaté durant la seconde vague (pic à 3 314 tests pour 100.000 hbts en S5-2021).

Ce début d’hiver austral est marqué par les départs en congés et l’organisation de grands évènements propices aux rassemblements. Les échanges aériens qui auront lieu jusqu’à la rentrée scolaire exposent le territoire au risque d’’introduction de nouveaux variants, notamment le Delta environ 40% à 60% plus transmissible que les virus historiques (Alpha, Beta et Gamma). Ce variant circule activement au Royaume-Uni, en Russie, en Indonésie, en Europe mais également en Afrique du Sud où il est maintenant dominant. Ce variant est a été identifié le 25 juin à La Réunion ; depuis, plusieurs chaînes de transmission autochtones ont été identifiées sur le département voisin, dont trois clusters.

Dans ce contexte fragile, il est essentiel poursuivre les efforts de mise en oeuvre des mesures barrières. Le contact tracing et les opérations de dépistage ciblé doivent être maintenus, tout particulièrement auprès des cas d’infection par des variants d’intérêt (VOC) ou de situation inhabituelles (incidence élevée dans un quartier). Enfin, les capacités de criblage/séquençage sont en cours de renforcement avec les laboratoires a fin de permettre une surveillance virologique fine et réactive.