Surveillance de la fièvre typhoïde à Mayotte. Point épidémiologique au 16 avril 2018.

Publié le 3 mai 2018
Mis à jour le 3 mai 2018

Bilan 2017

Dans un contexte d'accès à l'eau potable et d'assainissement insuffisant, la fièvre typhoïde reste une maladie endémique à Mayotte. Au cours de l'année 2017, 35 cas de fièvre typhoïde confirmés par hémoculture et/ou coproculture ont été signalés par le laboratoire du CHM à la Cellule de veille, d'alerte et de gestion sanitaire (CVAGS) de l'ARS OI. Aucun cas de fièvre paratyphoïde n'a été identifié. Après une hausse en 2015, l'incidence de la fièvre typhoïde est en baisse au cours des deux dernières années, passant de 19 cas pour 100 000 habitants en 2015 à 14 cas pour 100 000 habitants en 2017.

Parmi les 35 cas de fièvre typhoïde enregistrés en 2017 (14 hommes et 21 femmes), la moyenne d'âge était de 21 ans (min 2 ans-max 63 ans); 15 cas (43%) avaient moins de 15 ans. Au total, 21 cas (60%) ont été hospitalisés dont 4 dans le service de réanimation.

La majorité des cas sont autochtones (32 cas); toutefois, 3 cas avaient déclaré un séjour à l'étranger dans le mois précédent le diagnostic. Seize cas ont déclarés utiliser de l'eau de réseau ou des bornes fontaines monétiques (BFM), 9 utilisaient de l'eau stockées et une patiente avait déclaré avoir l'habitude de se laver les mains avec du savon avant de préparer les repas ou après être allée aux toilettes. Huit cas ont déclaré la présence de rejets d'eaux usées dans l'environnement de l'habitation.

Les cas de fièvre typhoïde sont survenus tout au long de l'année; néanmoins, une recrudescence de cas a été observée au cours du mois de juin entre les semaines 23 et 26, avec un pic à la semaine 24, correspondant à un regroupement de 8 cas dans la commune de Koungou.