Paludisme d’importation à la Réunion. Bilan 2013-2014. Point épidémiologique au 24 avril 2015.

Publié le 24 avril 2015
Mis à jour le 12 mai 2019

Le paludisme d'importation à la Réunion est en diminution continue depuis 2001 et est essentiellement dû au tourisme affinitaire dans la sous région (Union des Comores et Madagascar). Le flux de voyageurs en provenance de zones d'endémie n'ayant cessé d'augmenter, cette baisse peut s'expliquer par la baisse globale de la transmission du paludisme dans les iles du sud de l'océan indien mais potentiellement aussi par une amélioration des pratiques de prophylaxie chez les voyageurs. Au vu du faible nombre de porteurs de gamétocytes et de l'absence la plupart du temps de population anophélienne lors des importations de cas en 2013-2014, le risque d'apparition de cas introduits et de cas indigènes était faible pour ces deux années.Néanmoins, l'analyse des enquêtes des sujets ayant eu un accès palustre en 2013-2014 ne va pas dans ce sens et souligne pour la plupart des cas une absence totale de prise de chimioprophylaxie ou une mauvaise observance, une absence de recours médical avant voyage ou un recours médical défaillant avec absence de prescription de chimioprophylaxie (3 cas) ou d'une prophylaxie non adaptée à la situation des résistances de P.falciparum dans la sous région (8 cas). L'absence de prise de chimioprophylaxie, la mauvaise observance ou la prise d'une chimioprophylaxie inadaptée permettent d'expliquer la majorité des accès.

Année de publication : 24/04/2015