Analyse exploratoire visant à identifier les facteurs de gravité des accidents de la vie courante, Île de La Réunion, France. Données de l'étude Epac, 2005-2009

Publié le 1 mars 2011
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - Le Centre hospitalier Gabriel Martin (CHGM), à La Réunion, participe depuis 2005 au système de surveillance de L'Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (Epac). Méthodes - Cette surveillance repose sur l'enregistrement aux urgences d'informations sur les patients pris en charge à la suite d'un accident de la vie courante (AcVC), dont la gravité de l'accident. Une régression logistique a été réalisée afin d'identifier les facteurs de risque de cette gravité. Résultats - Les lieux les plus à risque d'accidents graves semblent être la voie publique, les parcs d'attractions, les pistes de course et les jardins publics. Certaines activités se distinguaient, telles que la pratique de sports à roulettes et roues ou impliquant des animaux. Le bricolage provoquerait des chutes graves d'escabeaux, d'échelles ou de toiture. Les mécanismes entraînant des AcVC graves sont principalement les chutes d'arbre, les brûlures, les suffocations et les asphyxies. Discussion - Le codage de la gravité par le CHGM est subjectif. Néanmoins, les résultats de cette analyse exploratoire nous ont permis de mettre en évidence des facteurs de risque de gravité pertinents et montrent que la variable " gravité " est exploitable. Ces résultats pourront guider les campagnes de prévention à La Réunion afin de limiter les accidents les plus susceptibles d'entraîner des séquelles. (R.A.)

Auteur : Giron S, Solet JL, Ricard C, Morbidelli P, Dekkak R, Thelot B, Filleul L
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2011, n°. 7, p. 69-72