Surveillance sanitaire en Languedoc-Roussillon. Point épidémiologique au 5 février 2015.

Publié le 6 février 2015
Mis à jour le 12 mai 2019

Points clés

  • Grippe : pour la 4ème semaine consécutive, tous les indicateurs suivis au niveau régional augmentent fortement (sollicitations SOS Médecins, passages aux urgences, positivité des tests grippe réalisés par les laboratoires de virologie) , la même tendance est observée au niveau national. Les virus B et A(H1N1) circulant sont identiques à la souche vaccinale ce qui n'est pas le cas pour tous les virus A(H3N2). Au niveau national, est confirmée la prédominance d'un virus A(H3N2) variant par rapport à la souche vaccinale. L'efficacité du vaccin contre ce virus, évaluée en Amérique du Nord, est très faible à nulle. Ces éléments sont en faveur d'un impact plus fort sur les populations âgées et fragilisées que la saison précédente, avec un risque de survenue plus fréquente d'épidémies en collectivité de sujets âgés.
  • Bronchiolite : le recours aux urgences reste élevé, l'épidémie n'est pas encore terminée. Les associations SOS Médecins de la région (Nîmes et Perpignan) ont vu de nouveau un peu plus d'enfants atteints de bronchiolite. Au niveau national, le recours aux urgences est stable et l'épidémie suit la même dynamique que les années précédentes.
  • Gastro-entérite : au niveau régional, on observe une nouvelle augmentation du recours aux urgences, qui varie beaucoup d'une semaine à l'autre (même tendance pour les données Sentinelles, données non consolidées). Les sollicitations SOS Médecins tendent plutôt à baisser. On retrouve les mêmes tendances au niveau national.
  • Mortalité : un excés de mortalité a été observée début 2015 en France principalement chez les plus de 85 ans. Il est retrouvé dans de nombreuses régions dont le Languedoc-Roussillon sur les 3 premières semaines de l'année. Les effectifs actuellement observés sont revenus à la normale (inférieurs au seuil statistique calculé pour la région). Une analyse détaillée sera réalisée après consolidation des données. Ce type de signal montre toutefois l'intérêt de faire évoluer la certification électronique des décès, donnant accès aux causes médicales de décès en temps réel.
  • Pneumopathie : le recours aux urgences augmente de nouveau, le taux d'hospitalisation pour cette maladie étant de plus de 50%.

Année de publication : 06/02/2015