Surveillance sanitaire en région Midi-Pyrénées. Point épidémiologique au 29 juin 2012

Publié le 29 juin 2012
Mis à jour le 13 mai 2019

Faits marquants de la Cire Midi-Pyrénées - Épisode de cas groupés de Syndrome Hémolytique et Urémique (SHU) Aquitaine, Mai-Juin 2012

Le CHU de Bordeaux a signalé la survenue de 4 cas de SHU hospitalisés entre le 14 et le 20 juin 2012 chez des en-fants résidant dans les départements des Pyrénées Atlantique (2 cas) et de Gironde (2 cas). Une investigation épi-démiologique, coordonnée par l'InVS /Cire Aquitaine en collaboration avec l'ARS d'Aquitaine a été mise en oeuvre immédiatement. Les dates de début des symptômes (diarrhée) des quatre cas de SHU étaient comprises entre le 6 juin et le 16 juin. Une infection par la bactérie E coli O157 a été confirmée chez un des enfants. Les analyses sont encore en cours pour les 3 autres enfants.

L'enquête a mis en évidence pour 3 enfants la consommation de steaks hachés frais de marque Jean Rozé achetés dans des magasins de l'enseigne Intermarché. Il est probable que le quatrième cas ne soit pas lié à ce foyer, la consommation de steak haché de cette marque n'ayant pas été rapportée.

L'enquête de traçabilité a identifié un fabricant commun situé dans le Lot-et-Garonne. Les steaks hachés étaient frais avec une date limite de consommation courte de quelques jours et avaient été distribués dans quatre régions (Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes). Un rappel des steaks hachés identifiés a été fait et un communiqué de presse a été publié le 23 juin afin d'informer les consommateurs qui auraient congelé ces steaks hachés de la nécessité de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils avaient été achetés.

Le SHU est une maladie le plus souvent causée chez l'enfant par une bactérie appartenant à la famille des Escheri-chia coli (E. coli) dont certaines souches sont plus virulentes et produisent des toxines appelées " shigatoxines " (STEC : shigatoxin producing E. coli). La contamination peut se produire par ingestion d'aliments contaminés (viande insuffisamment cuite, produits au lait cru, légumes et fruits crus), par les mains souillées après avoir tou-ché des animaux porteurs de la bactérie ou leur environnement, ou par contact avec une personne malade qui ex-crète la bactérie dans ses selles.

Les infections à STEC se manifestent d'abord par une diarrhée (souvent sanglante), des douleurs abdominales et parfois des vomissements. Ces symptômes peuvent évoluer dans 5 à 8 % des cas (après une semaine environ) vers un SHU. L'enfant présente alors des signes de grande fatigue, de pâleur, une diminution du volume des urines qui deviennent plus foncées, et parfois des convulsions.

Année de publication : 29/06/2012