Conséquences de l'explosion de l'usine "AZF" chez les sauveteurs et les travailleurs de l'agglomération toulousaine : premiers résultats.

Publié le 21 septembre 2004
Mis à jour le 6 septembre 2019

La catastrophe industrielle du 21 septembre 2001 à Toulouse a entraîné la destruction totale ou partielle de 1 300 établissements touchant près de 21 000 emplois. Environ cinq mois après l'explosion, 1 800 travailleurs étaient encore en chômage partiel. Une mobilisation massive de moyens de secours et de sécurité a été mise en oeuvre : 1 430 pompiers et sauveteurs de la protection civile sont intervenus pendant les six premiers jours sans compter les effectifs des forces de sécurité et l'activité déployée par les établissements hospitaliers de l'agglomération toulousaine. Un programme de surveillance épidémiologique a été mis en place pour évaluer les effets de l'explosion sur la santé des travailleurs et des sauveteurs. Une enquête transversale a été réalisée un an après l'explosion. Elle avait pour objectif d'évaluer les conséquences matérielles, physiques et psychologiques, ainsi que le recours aux soins. En outre, les données nécessaires à une analyse ultérieure des causes de décès de la population enquêtée ont été recueillies. Une cohorte de volontaires destinée à évaluer l'impact sanitaire et le devenir socio-professionnel des personnes à moyen terme (cinq ans) a été initialisée en mai 2003, en coopération avec le Centre d'examens de santé (CES) de la Caisse primaire d'Assurance maladie (CPAM) de Toulouse et le Centre technique d'appui aux centres d?examens de santé (Cetaf). Seuls des résultats préliminaires sont présentés dans cet article ; ils concernent les sauveteurs et les travailleurs de la zone proche de l'explosion. (R.A.)

Auteur : Diene E
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2004, n°. 38-39, p. 191-2