Surveillance sanitaire en région Poitou-Charentes. Point épidémiologique au 7 novembre 2014.

Publié le 13 novembre 2014
Mis à jour le 13 novembre 2014

Les intoxications au monoxyde de carbone en Poitou-Charentes Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz invisible, inodore et non irritant, produit par combustion incomplète de matière carbonée, le plus souvent lors d'un manque d'aération associé au dysfonctionnement d'un appareil de chauffage, de production d'eau chaude ou à l'utilisation inadaptée de moteurs thermiques. L'inhalation du CO, puis son passage dans le sang, a pour effet de bloquer le transport d'oxygène vers les tis-sus, pouvant conduire au décès en quelques minutes. La lutte contre les intoxications au CO est apparue prioritaire en 2004 dans le plan national santé environne-ment et la loi de santé publique se traduisant par le renforcement de la prévention, de la réglementation et la mise en place en 2005 d'un système de surveillance coordonné par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Les objectifs du système de surveillance sont : - prévenir les intoxications et les récidives par la gestion du risque, dans l'habitat notamment ; - suivre au niveau national et local l'évolution de l'incidence des intoxications, décrire les caractéristiques des victimes, et analyser les circonstances et facteurs étiologiques des intoxications dans le but de concevoir des mesures de prévention. Aussi, toute intoxication au CO, suspectée ou avérée, survenue de manière accidentelle ou volontaire, au domi-cile, dans un établissement recevant du public (ERP), en milieu professionnel ou liée à l'utilisation d'engin à mo-teur thermique doit être signalée au point focal de l'Agence régionale de santé (ARS). Les services de l'ARS ou les services communaux d'hygiène et de santé sont ensuite chargés de l'investigation et mise en oeuvre des mesures correctives et préventives. L'InVS est chargé de l'exploitation épidémiologique des données collectées. En 2013, 20 épisodes d'intoxication au CO ont été signalés et retenus dans l'analyse épidémiologique en Poi-tou-Charentes. Selon les informations reçues lors du signalement, 54 personnes ont été impliquées dans ces épisodes. Aucun décès n'a été recensé. Pour 80 % des épisodes, l'intoxication est survenue au domicile des personnes et l'appareil en cause était le plus souvent une chaudière.Si les intoxications au CO peuvent être graves, leur prévention en est pourtant simple. Elle repose notamment sur l'entretien des appareils de chauffage et de production d'eau chaude à combustion par un professionnel qualifié, sur l'aération du logement et l'utilisation appropriée des appareils à combustion.