Surveillance sanitaire en région Limousin. Point au 29 novembre 2013.

Publié le 29 novembre 2013
Mis à jour le 29 novembre 2013

A la une - Les intoxications au monoxyde de carbone en Limousin

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz invisible, inodore et non irritant, produit par combustion incomplète de matière carbonée, le plus souvent lors d'un manque d'aération associé au dysfonctionnement d'un appareil de chauffage, de production d'eau chaude ou à l'utilisation inadaptée de moteurs thermiques. L'inhalation du CO, puis son passage dans le sang, a pour effet de bloquer le transport d'oxygène vers les tissus, pouvant conduire au décès en quelques minutes. La lutte contre les intoxications au CO est apparue prioritaire en 2004 dans le plan national santé environnement et la loi de santé publique se traduisant par le renforcement de la prévention, de la réglementation et la mise en place en 2005 d'un système de surveillance coordonné par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Les objectifs du système de surveillance sont : - prévenir les intoxications et les récidives par la gestion du risque, dans l'habitat notamment ; - suivre au niveau national et local l'évolution de l'incidence des intoxications, décrire les caractéristiques des victimes, et analyser les circonstances et facteurs étiologiques des intoxications dans le but de concevoir des mesures de prévention. Aussi, toute intoxication au CO, suspectée ou avérée, survenue de manière accidentelle ou volontaire, au domicile, dans un établissement recevant du public (ERP), en milieu professionnel ou liée à l'utilisation d'engin à moteur thermique doit être signalée au point focal de l'Agence régionale de santé (ARS). Les services de l'ARS ou les services communaux d'hygiène et de santé sont ensuite chargés de l'investigation et mise en oeuvre des mesures correctives et préventives. L'InVS est chargé de l'exploitation épidémiologique des données collectées. En 2012, 19 épisodes d'intoxication au CO ont été signalés et retenus pour l'analyse épidémiologique en Limousin. Selon les informations recueillies lors du signalement, 55 personnes ont été impliquées lors de ces épisodes. Trois personnes sont décédées. Pour 79 % des épisodes, l'intoxication est survenue au domicile des personnes et l'appareil en cause était le plus souvent une chaudière.Si les intoxications au CO peuvent être graves, leur prévention en est pourtant simple. Elle repose notamment sur l'entretien des appareils de chauffage et de production d'eau chaude à combustion par un professionnel qualifié, sur l'aération du logement et l'utilisation appropriée des appareils à combustion.