Bulletin de santé publique bilan des épidémies hivernales, saison 2018-2019

Publié le 13 octobre 2020
Mis à jour le 13 octobre 2020

Points clés

Bronchiolite :

  • La saison hivernale 2018/2019 a été marquée par une épidémie de bronchiolite dont la dynamique était comparable aux années précédentes. L’épidémie a débuté mi-novembre 2018 et s’est terminée 7 semaines plus tard (début janvier 2019).
  • Les recours aux soins étaient comparables à ceux observés les saisons précédentes, tant aux urgences que chez SOS Médecins. Les recours aux urgences concernaient majoritairement les enfants de moins de 6 mois.
  • Près d’un tiers des passages aux urgences étaient suivis d’une hospitalisation et concernaient majoritairement les enfants de moins de 6 mois.

Grippe :

  • L’épidémie de grippe 2018/2019 a été tardive, courte (fin janvier à fin février 2019) et d’une intensité particulièrement forte comparativement aux deux saisons précédentes. Les virus grippaux de type A ont exclusivement circulé cependant aucune donnée de sous typage n’était disponible pour la région cette année.
  • L’impact a été important en milieu hospitalier avec une augmentation des recours aux urgences en comparaison aux années précédentes et plutôt modéré pour les consultations SOS Médecins. Toutes les classes d’âge ont été affectées mais les hospitalisations concernaient majoritairement les personnes âgées, chez qui la mortalité globale était également la plus importante.
  • L’estimation de la surmortalité toutes causes, extrapolée à l’échelle nationale pendant les 9 semaines de l’épidémie était de +11,8 %. La région Normandie (+15,7 %) faisait partie des régions les plus concernées par cet excès de mortalité.
  • Le dispositif de surveillance des cas graves de grippe hospitalisés en réanimation est passé cette saison d’un système à visée exhaustive à un mode sentinelle. Treize services de réanimation adulte et pédiatrique y participent en Normandie, répartis dans 9 établissements de santé. Avec un total de 84, le nombre de cas graves déclarés cette saison était moins élevé que la saison 2017/18 (111). La quasi-totalité des cas a été infectée par un virus de type A.

Gastro-entérites :

  • Comme chaque année, deux vagues se sont succédées en lien probable avec la circulation des différents virus. La première vague, à norovirus probablement, a entrainé une augmentation des recours aux soins chez l’ensemble des classes d’âges, à SOS Médecins comme aux urgences. La seconde, à rotavirus, a entrainé une augmentation des recours aux urgences uniquement chez les moins de 5 ans.
  • L’impact des GEA sur les passages aux urgences comme sur les hospitalisations qui s’en suivent est d’autant plus important que les patients sont jeunes. Cette différence selon l’âge est moins nette à SOS Médecins.