Points clés
En France métropolitaine, les mois de juin et de juillet 2019 ont été marqués par deux canicules très étendues et intenses. Lors de ces deux canicules, pour la première fois depuis la mise en place du Plan national canicule (PNC), des départements métropolitains ont été placés en vigilance rouge, compte-tenu des températures diurnes exceptionnelles.
En Normandie, ces deux épisodes caniculaires ont entrainé des dépassements des seuils d’alerte pour un seul département (l’Orne) lors du premier épisode de juin et pour quatre départements (Eure, Saine Maritime, Calvados et l‘Orne) lors du deuxième épisode de juillet. À cette occasion, deux départements de la région (Eure et Seine Maritime) ont été placés en vigilance rouge (2 jours consécutifs). Un impact significatif sur la santé a été constaté lors de ces périodes :
- Sur les périodes de dépassement des seuils d’alerte et pour les départements concernés de la région, 49 [4-82] décès en excès ont été estimés soit une surmortalité relative de + 9,6 %. La canicule du mois de juillet était la plus intense. Les personnes âgées de 75 ans et plus ont représenté la majorité des décès en excès (42 décès) pour les deux épisodes.
- Les pathologies en lien avec la chaleur (définies par l’indicateur iCanicule regroupant hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) ont représenté jusqu’à 1,6 % des passages aux urgences et 3,6 % des actes SOS Médecins lors du premier épisode. Lors du second épisode, cette activité représentait 2,0 % des passages aux urgences et 3,0 % des actes SOS Médecins. Le taux d’hospitalisation après passage aux urgences lors de ces deux épisodes était respectivement de 41,2 % et 43,2 %. Si l’impact est plus important chez les 75 ans et plus, toutes les classes d’âge ont été concernées.
Les impacts sanitaires de la chaleur ainsi observés ne se sont pas limités à ces seules périodes puisque les deux-tiers des passages aux urgences et des actes SOS Médecins ont été observés en dehors de ces deux canicules.
