Surveillance des intoxications au monoxyde de carbone en Haute et Basse-Normandie. Bilan 2012

Publié le 20 novembre 2013
Mis à jour le 20 novembre 2013

En France, le monoxyde de carbone (CO), gaz imperceptible produit lors de la combustion incomplète de matières carbonées (gaz, charbon, bois, fuel…), provoque chaque année une centaine de décès. Il existe cependant des disparités régionales de l'incidence des intoxications au CO, les régions les plus peuplées étant les plus concernées comme le Nord-Pas-de-Calais, l'Ile-de-France ou Rhône-Alpes. En 2012, plus de 1 400 affaires d'intoxication ont été déclarées au système de surveillance, impliquant près de 4460 personnes. Environ 84 % des personnes intoxiquées sont passées par une structure d'urgence hospitalière, près de 32 % ont dû être hospitalisées et un traitement par oxygénothérapie hyperbare a été administré à environ 20 % d'entre elles. Les épisodes d'intoxications au CO déclarés sont majoritairement des intoxications domestiques accidentelles dont deux tiers sont survenus dans des maisons. La principale source de ces intoxications est une installation raccordée à un conduit de fumée individuel alimentée par du gaz réseau (chaudière, chauffe-eau, etc.). Parmi les appareils non raccordés, il est principalement retrouvé des braséros/barbecues, des chauffages mobiles d'appoint, des groupes électrogènes et des engins de chantier.Parmi les installations raccordées, les intoxications ont le plus souvent lieu à cause d'un défaut du conduit d'évacuation, défaut de ventilation et défaut de l'appareil. Pour les appareils non raccordés, les anomalies retrouvées sont plus souvent un détournement de la destination de l'appareil et un défaut de ventilation. Plus des trois quarts des français équipés d'appareil de chauffage à combustion ne sont pourtant pas conscients d'avoir à leur domicile des appareils susceptibles d'émettre du CO, selon le baromètre santé environnement (Inpes).