COVID-19 : point épidémiologique en Ile-de-France du 28 octobre 2021

Publié le 29 octobre 2021
Mis à jour le 29 octobre 2021

Points clés

  • En semaine 42, l’évolution des indicateurs virologiques était hétérogène, par rapport à la semaine précédente. Face au changement de dynamique des dépistages suite au déremboursement des tests, ces indicateurs sont à interpréter avec précaution. Le nombre de nouvelles hospitalisations et des nouvelles admissions en services de soins critiques augmentait après 8 semaines de baisse puis une stabilité en S41. La circulation du virus SARS-CoV-2 restait élevée dans la région par rapport aux autres régions métropolitaines. La stabilité de l’incidence en S42 dans le contexte de la baisse des températures, de la forte diffusion du variant Delta, de la baisse de l’adhésion de la population aux mesures barrières, d’une couverture vaccinale encore incomplète - dont la progression ralentit chaque semaine - et d’une possible attrition de l’immunité au cours de temps invite à suivre avec vigilance l’évolution de l’ensemble des indicateurs épidémiologiques dans les semaines à venir. 
  • En Île-de-France, le taux d’incidence régional de la semaine 42 était de 71 cas pour 100 000 habitants, il était stable après sept semaines consécutives de baisse puis une hausse en S41. La stabilité du taux d’incidence dans la région cachait des disparités départementales et entre les classes d’âge. Le taux de dépistage poursuivait sa tendance à la baisse entamée en S33. Cette diminution de dépistage s’accélérait dans l’ensemble des départements en raison du déremboursement des tests et ce taux diminuait de -20% dans la région. La baisse du dépistage était un reflet de sa diminution chez les personnes âgées de 15 ans et plus, tandis qu’il augmentait chez les moins de 15 ans. Le taux de positivité augmentait dans l’ensemble des départements chez les personnes âgées de 15 ans et plus. Cette hausse de la positivité était en partie liée à la diminution du taux de dépistage, mais aussi à la reprise de la circulation virale, puisque le taux de positivité poursuivait sa hausse chez les symptomatiques, chez lesquels le taux de dépistage restait stable.
  • Au niveau hospitalier, le nombre de nouvelles hospitalisations de patients COVID-19 augmentait de +9% après 8 semaines successives de baisses puis une stabilité en S41. Le nombre de nouvelles admissions en soins critiques revenait à la hausse (+26%) après 6 semaines de baisse. Le nombre de déclarations de décès à l’hôpital marquait une baisse de -21% (37 décès en S42 vs. 47 décès en S41). 
  • En S42, 75,3 % de la population francilienne tous âges avait reçu au moins une dose de vaccin et 72,7% était complètement vaccinée. La progression de la couverture vaccinale à au moins une dose restait cependant faible.
  • Dans un contexte de reprise scolaire et des activités professionnelles, de circulation virale toujours élevée, la vaccination de toutes les personnes éligibles reste primordiale et doit être associée à un haut niveau d’adhésion aux autres mesures de prévention, notamment le respect des mesures barrières, la limitation des contacts à risque et le respect de l’isolement en cas de symptômes, d’infection confirmée ou de contact avec un cas confirmé. C’est la combinaison des différentes mesures individuelles et collectives qui contribue à la limitation de la transmission du SARS-CoV-2 et peut être déterminante pour faire baisser la circulation virale et pour éviter les cas sévères et de nouvelles tensions hospitalières.