COVID-19 : point épidémiologique en Ile-de-France du 23 juillet 2020

Publié le 24 juillet 2020
Mis à jour le 24 juillet 2020

Résumé

Après une augmentation progressive des cas de Covid-19 début février, l’Île-de-France a connu en mars une diffusion rapide des cas en communauté, l’épidémie atteignant un pic en semaine 13, du 23 au 29 mars. L’impact de l’épidémie a été majeur en Ile-de-France. Les Franciliens comptaient pour environ 40 % des décès pour Covid-19 recensés en France depuis le 1er mars, que ce soit à l’hôpital ou en Ehpad.
Le confinement a été suivi par une diminution nette des recours aux soins pour Covid-19 observée d’abord en ambulatoire en semaine 14, du 30 mars au 5 avril, puis à l’hôpital à partir du 7 avril, qui s’est poursuivie durant les cinq semaines qui ont suivi le déconfinement. Cette tendance à la décroissance s’est arrêtée en semaine 25.
Après une stabilisation en semaines 25-27 à un niveau très bas, on observe une amorce de reprise de la circulation virale. Seule la Seine-et-Marne est épargnée.
Les données issues des tests biologiques qui fournissent les indicateurs les plus précoces montrent une situation préoccupante dans le Val-d’Oise. Les données de passages aux urgences vont dans le même sens et les données de SOS Médecins, non détaillées par département, montrent une reprise des appels pour suspicion de Covid-19 au niveau régional.
Les indicateurs d’activité hospitalière, plus tardifs, montrent quant à eux une reprise régionale, plus marquée dans les Yvelines, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne.
Facteur aggravant le tableau, le virus circule particulièrement parmi les jeunes adultes. On peut craindre que la diffusion s’étendent prochainement aux classes plus âgées et alimente l’augmentation déjà amorcée des nouvelles hospitalisations.
Face à cette situation, l’ARS intensifie le dépistage dont les résultats orientent désormais le contact tracing. Au niveau individuel, il est essentiel de continuer à respecter les gestes barrières.