Étude de prévalence de l'infection à Chlamydia trachomatis et des facteurs clinico-biologiques associés dans une population d'adolescents en rupture, 2006-2007

Publié le 8 septembre 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Une étude prospective de prévalence de l'infection à C. trachomatis a été menée chez des adolescents en rupture scolaire, familiale et/ou sociale à l'Espace santé jeunes de l'hôpital Hôtel-Dieu à Paris. Des données épidémiologiques, cliniques et biologiques ont été recueillies afin d'identifier des facteurs associés à l'infection. Durant un an (avril 2006-2007), 356 patients ont été dépistés avec une prévalence de 16,1 % chez les filles et 2,6 % chez les garçons. Chez les filles, l'étude en régression logistique a révélé que les paramètres les plus liés à l'infection étaient : des plaintes somatiques et plus d'un partenaire sexuel dès le début de la vie sexuelle. Le risque d'infection augmente avec l'âge des patientes au moment du premier rapport sexuel. La moitié des patientes infectées étaient asymptomatiques, 10 % des patientes asymptomatiques étaient infectées. Un traitement par doxycycline ou azithromycine était proposé aux patients symptomatiques ou asymptomatiques, respectivement. Le contrôle posttraitement était positif chez 11 % des patientes avec 42 % de perdues de vue. Dans cette population, nous recommandons de proposer un dépistage systématique de C. trachomatis dès le début de la vie sexuelle, de répéter ce dépistage chez les patientes infectées ou non, deux fois par an, y compris après la preuve de l'éradication et d'enseigner la bonne utilisation du préservatif.(R.A.)

Auteur : Girard T, Mercier S, Viallon V, Poupet H, Raherison S, Bebear C, Marchal A, Bloch E, Vernant D, de Barbeyrac B
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 33, p. 361-4