Acceptabilité du dépistage rapide du VIH dans un service d'urgence hospitalier d'Île-de-France, janvier-avril 2008.

Publié le 1 décembre 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - Cette étude vise à évaluer l'acceptabilité par les consultants adultes aux urgences hospitalières d'une proposition systématique de dépistage du VIH à l'aide de tests rapides. Matériel et méthodes - Proposition systématique à tout patient adulte venant aux urgences et ayant un prélèvement sanguin de réaliser un dépistage du VIH. Étude prospective monocentrique réalisée à l'hôpital Louis Mourier à Colombes (Hauts-de-Seine) de janvier à avril 2008. Résultats - Parmi les 579 patients éligibles, 511 (88 %) ont accepté le dépistage. Plus de la moitié des consultants n'avaient jamais réalisé de dépistage du VIH antérieurement. Environ 16 % des patients qui ont accepté le dépistage rapide avaient au moins une conduite à risque vis à vis du VIH et 43 % d'entre eux n'avaient jamais réalisé de test du VIH. Trois tests de dépistage rapide du VIH sont revenus positifs. Pour un patient, il s'agissait d'une découverte de l'infection par le VIH et pour les deux autres patients d'une séropositivité niée mais antérieurement connue. Deux sur trois étaient originaires d'Afrique et le troisième avait des pratiques homosexuelles masculines. Tous les patients ont reçu leur résultat oralement avant leur sortie du service des urgences. Discussion-Conclusion - La réalisation du dépistage du VIH par un test rapide est bien acceptée par la population qui consulte aux urgences. La sélection de patients par quelques questions simples permettrait de pouvoir proposer le dépistage à des personnes " à risque " jamais dépistées.(R.A.)

Auteur : Mortier E, Ichou H, Nikpay F, Simonpoli AM
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 45-46, p. 457-60