La tuberculose à Paris en 2003, situation actuelle et contribution du Service de lutte anti tuberculose.

Publié le 3 mai 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

Paris représente de loin le département le plus touché de France puisque l'incidence y est de 4,5 fois supérieure à l'incidence nationale. Avec une population représentant le trentième de la population française, le nombre de cas annuels de tuberculose représente 20 % des cas nationaux. Face à cette situation, le Service de lutte antituberculeuse (Slat) du département de Paris s'est restructuré. Une cellule tuberculose de coordination, créée en juin 2002, permet maintenant la centralisation des cas déclarés, la facilitation des enquêtes de dépistage et leur évaluation, l'analyse et l'adaptation des stratégies de dépistage ciblé dans les populations à risque, la surveillance épidémiologique locale dans les collectivités et populations à risque. Au sein de la Direction de l'action sociale de l'enfance et de la santé (Dases), cette cellule coordonne l'action des cinq Centres médicaux-sociaux répartis sur le territoire parisien. Leurs missions découlent de la Circulaire de mai 1995 amendée par les dernières recommandations 2003 du Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) : enquêtes autour des cas, traitement des tuberculoses et infections tuberculeuses latentes, dépistage ciblé des groupes à risque, vaccination obligatoire par le BCG. Enfin, cette cellule est un lien avec les autres services du département (vaccinations, médecine scolaire, protection maternelle et infantile), les partenaires extérieurs (médecine du travail, associations) et les institutions. Depuis juin 2002, un partenariat actif est établi avec l'Assistance publique et, notamment, les médecins référents tuberculose de chaque établissement parisien. Par convention avec le Samusocial, leur équipe mobile de lutte contre la tuberculose a en charge le traitement et le suivi de 20 à 30 cas de tuberculoses par an hébergés en lits infirmiers et bénéficiant d'un traitement administré sous surveillance quotidienne (DOT). L'objectif de cet article est de montrer en quoi la création de cette cellule, avec deux médecins et quatre secrétaires, contribue à une meilleure analyse de l'épidémiologie locale et des actions menées par le Slat, dans le but d'adapter la stratégie à la situation parisienne. (Extrait R.A.)

Auteur : Antoun F, Mallet HP
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2005, n°. 17-18, p. 70-2