Connaissances, opinions et utilisation des préservatifs dans la population générale adulte de Guadeloupe, Martinique et Guyane : évolutions 2004-2011.

Publié le 26 novembre 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

L'objectif de cet article est d'analyser les connaissances, opinions et utilisation des préservatifs dans les populations vivant dans les départements français d'Amérique (DFA) : Guadeloupe, Martinique, Guyane, et de mesurer leurs évolutions dans le temps. Les analyses reposent sur les données de deux enquêtes réalisées en 2004 et 2011-2012. Elles portent sur les personnes âgées de 18 à 69 ans sélectionnées par sondage aléatoire, soit 3 014 personnes en 2004 et 4 529 en 2011. Globalement, les habitants des DFA savent dans leur quasi-totalité que la transmission du VIH est possible lors d'un rapport sexuel sans préservatif et que le préservatif est un moyen efficace de protection contre le VIH. Ces connaissances ont été largement intégrées dans leurs comportements puisque, lors de leur premier rapport sexuel, ils sont désormais plus de 85% à l'utiliser. Cependant, une fragilisation des connaissances, des opinions et de l'efficacité perçue du préservatif est notée entre 2004 et 2011 dans les DFA, comme cela a pu être observé dans l'enquête KABP conduite en métropole en 2010. À l'inverse, les habitants des DFA sont nettement plus nombreux qu'en 2004 à attribuer de l'efficacité, pour se protéger du VIH, aux stratégies basées sur le dépistage du VIH (faire régulièrement un test ou en demander un à son partenaire). Si les données sur l'utilisation du préservatif au premier rapport sexuel ou au cours des 12 derniers mois montrent qu'il n'y pas de relâchement des comportements, elles plaident cependant pour renforcer l'image du préservatif et mieux préciser son articulation avec les stratégies basées sur le dépistage du VIH. [résumé auteur]

Auteur : Halfen S., Lydié N., Esvan M., Diter K.
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2013, n°. 39-40, p. 496-503