Pollution sur le réseau d'eau potable à Strasbourg et suvenue concomitante de gastro-entérites

Publié le 1 mai 2000
Mis à jour le 9 septembre 2019

Le 25 mai 2000, le responsable du restaurant SODEXHO de la Cité Administrative de Strasbourg et le Service Santé Environnement de la DDASS du Bas Rhin remarquent une saveur et une odeur suspecte de l'eau potable à la Cité Administrative, rue du Maréchal Juin. Le goût " médicamenteux ou chimique " de l'eau fait suspecter une pollution chimique par retour d'eau. Une analyse faite le jour même indique la présence de toluène, de tétrachloroéthylène et de bromoforme, en quantités toutefois largement inférieures aux valeurs pouvant entraîner des problèmes de santé publique selon les recommandations de l'OMS. Le 26 mai 2000, la DDASS apprend par la Communauté Urbaine de Strasbourg qu'une canalisation du quartier (de diamètre 600 mm) a été remise en service le 25 mai 2000 après plusieurs semaines de travaux. De nouveaux prélèvements sont réalisés dans le secteur pour analyses physico-chimiques et bactériologiques. A la vue des résultats bactériologiques non conformes et en fonction des caractéristiques hydrauliques du réseau, une zone géographique potentiellement touchée par la pollution est circonscrite, comptant" environ 60 000 habitants. Sur cette zone, des recommandations de non consommation de l'eau du robinet sont données à partir du samedi 27 mai à 19 heures (au journal télévisé des informations régionales). Des purges sont réalisées au cours des samedi 27 et dimanche 28 mai et la désinfection du réseau est augmentée. Le lundi 29 mai, la DDASS est alertée par le Centre 15 d'un nombre anormalement élevé d'appels, une trentaine environ, pour douleurs abdominales ou gastro-entérites au cours du W.E. du 27 et 28 mai. C'est dans ce contexte que la DDASS décide de saisir la CIREI Est pour faire une étude épidémiologique afin de mettre en évidence une éventuelle association entre cette apparente augmentation de cas de gastro-entérites et la contamination de l'eau du réseau. Pour répondre à cette question, une enquête cas-témoins a été réalisée.

Auteur : Deshayes F, Schmitt M, Ledrans M, Gourier Frery C, de Valk H
Année de publication : 2000
Pages : 19 p.