Organisation de la surveillance et de la lutte antituberculose dans les prisons.

Publié le 3 mai 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

En juillet 2004 il y avait 64 813 détenus en France (source : administration pénitentiaire). Les détenus cumulent plusieurs facteurs de risques personnels et sociaux favorisant la tuberculose avant l'incarcération ; en détention, vie en collectivité et environnement confiné favorisent la transmission aérienne de l'infection tuberculeuse. La fragilité d'un grand nombre augmente le risque d'évolution vers la tuberculosemaladie. La prévalence de la tuberculose est donc logiquement beaucoup plus élevée en prison que dans le milieu libre. Depuis 1994, plusieurs textes législatifs ont permis de structurer la prise en charge médicale des détenus mais elle se heurte à des difficultés d'organisation liées à la multiplicité des intervenants et à une insuffisance de moyens matériels et humains. Pourtant, dépistage et traitement conformes des cas de tuberculose sont les garants d'une évolution favorable, d'une réduction de la contagion y compris en milieu libre et de la prévention de la sélection de résistances aux antituberculeux. (R.A.)

Auteur : de Picciotto C, Fraisse P
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2005, n°. 17-18, p. 74-5