Pertinence et faisabilité d'un système de surveillance de la psittacose en Bretagne et Pays de la Loire

Publié le 1 janvier 2001
Mis à jour le 9 septembre 2019

La psittacose est causée par une bactérie intracellulaire, Chlamydia psittaci, transmise à l'homme par les oiseaux. Elle provoque une pneumopathia atypique, prenant parfois des formes sévères nécessitant l'hospitalisation. Des incidents épidémiques impliquant des personnes du secteur de l'élevage et de l'abattage de volailles ont été publiés dans la littérature et observés dans les régions de Bretagne et de Pays de la Loire, où ce type d'activité économique est très répandu. L'Institut de Veille Sanitaire a demandé aux Observatoires Régionaux de Santé (ORS) de Bretagne et de Pays de la Loire de réfléchir en collaboration avec la Cellule Inter-Régionale d'Epidémiologie (CIRE) Ouest et avec le soutien d'un groupe de travail, à la faisabilité de la surveillance de la psittacose. Aucun système d'information fonctionnant actuellement en routine en France ne permet d'apprécier corrctement la fréquence de la psittacose. Parmi les options de surveillance envisageables, le recours aux médecins cliniciens et biologistes exerçant dans les établissements hospitaliers semble la plus appropriée. Un tel système de surveillance n'est pas dénué de limites (faible réactivité, sélection selon la gravité). Sa faisabilité, démontrée à l'échelle d'un établissement par la série de ce cas identifié au centre hospitalier de Cholet, est l'argument qui pèse le plus en sa faveur. Par ailleurs la morbidité associée à la psittacose, notamment dans ces formes peu sévères, pourrait être appréhendée grâce au suivi des personnes employées dans des secteurs à risque par les services de médecine du travail. Enfin tout porte à croire que l'explosion et l'infection par C. psittacose sont fréquentes chez les personnes travaillant au contact des oiseaux. la prise en charge optimale des cas consiste en l'évocation rapide du diagnostic et la mise en place d'un traitement antibiotique efficac. De ce constat découlent des mesures de prévention, visant d'une part à sensibiliser vis-à-vis de ce risque infectieux les personnes exposées, leurs employeurs et les médecins susceptibles de les prendre en charge et plus globalement, d'autre part, d'adapter l'environnement de travail des professionnels au niveau des postes à risque élevé.

Auteur : Grimaud O, Schvoerer C, Trehony A
Année de publication : 2001
Pages : 35 p.