La tuberculose en Bretagne, 2001-2013. Point épidémiologique au 15 juin 2015.

Publié le 29 octobre 2015
Mis à jour le 20 juin 2019

Conclusion

L'analyse des données issues de la DO de la tuberculose pour l'année 2013 montre que le taux de déclaration a diminué en Bretagne depuis 2010 en dépit de certaines disparités départementales. Ce taux se rapproche de celui du reste de la province alors qu'il lui était supérieur auparavant. En 2013, le taux de déclaration breton est les 8ème plus important au niveau national alors qu'il était le 3ème plus important auparavant.Schématiquement, deux types de tuberculose coexistent en Bretagne : celle touchant des personnes nées en France atteint des sujets plus souvent âgés, est plus souvent à localisation respiratoire et plus souvent contagieuse tandis que celle touchant des sujets nés à l'étranger est plus souvent extra-respiratoire que celle des autochtones et les atteintes respiratoires sont moins souvent contagieuses. Géographiquement, la tuberculose du sujet âgé autochtone prédomine dans les Côtes d'Armor, le Finistère et le Morbihan alors que la tuberculose du migrant jeune prédomine en Ille-et-Vilaine.L'émergence de formes multi et ultra résistantes, en particulier en Europe de l'Est et en Asie centrale pose de nouveaux défis. Depuis 2010, le nombre de cas résistants à l'isoniazide et à la rifampicine augmente en Bretagne et retient l'attention des services sanitaires.La proportion de cas chez les enfants de moins de 15 ans était inférieure à 4 % ce qui est équivalent à celle du niveau national. Par ailleurs, les formes méningées ont certes touché un enfant de moins de 15 ans mais aucun de moins de 5 ans. Il n'y a donc pas de signal d'une circulation particulièrement intense de la tuberculose dans la population bretonne. Il est cependant important de continuer à s'assurer de la bonne prise en compte des recommandations vaccinales. En effet, parmi les 8 enfants ayant développé une tuberculose 6 auraient dû être vaccinés or, seuls 2 l'étaient.Malgré la diminution du taux de déclaration de la tuberculose, La LAT doit continuer à tenir toute sa place. En effet, il est indispensable d'identifier et traiter les cas le plus précocement possible, et de limiter la transmission de la tuberculose dans un contexte d'émergence de formes multirésistantes.

Année de publication : 29/10/2015