Surveillance sanitaire en Bretagne. Point épidémiologique au 19 mars 2014.

Publié le 21 mars 2014
Mis à jour le 21 mars 2014

Actualités - Retour sur l'alerte à la pollution atmosphérique

Une alerte aux pics de pollution de l'air a été lancée la semaine passée dans plusieurs villes françaises.

En Bretagne, le 12 mars, l'association Air Breizh (http://www.airbreizh.asso.fr/) a mesuré des concentrations en particules fines (PM10) supérieures aux seuils de recommandation et d'information sur l'agglomération rennaise et les départements du Finistère, du Morbihan et des Côtes d'Armor. Du 13 au 16 mars, les seuils d'alertes ont été franchis pour ces mêmes zones géographiques.

Une analyse régionale à partir des données du système de surveillance SurSaUD® (activité globale, asthme, malaises, dyspnées/insuffisance respiratoire aiguë, bronchite chronique, insuffisance cardiaque, ischémie myocardique, céphalée), dans les différentes classes d'âge n'a pas mis en évidence d'augmentation particulière du recours aux services d'urgences de ville et hospitalières sur les derniers jours.

Toutefois, plusieurs études ont montré qu'il ne semble pas exister de seuil protecteur en deçà duquel aucun impact sanitaire n'est observé. Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont observés dès les concentrations les plus faibles, en l'absence même de " pics " de pollution. Ainsi, étant donné la relative rareté des pics de pollution atmosphérique dans la région sur une année, l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique est essentiellement dû aux niveaux de fond de pollution atmosphérique. Plusieurs études de cohorte ont montré que l'impact à long-terme d'une exposition chronique à la pollution de l'air est nettement plus important en termes de mortalité ou d'espérance de vie que les impacts observés à court-terme.