COVID-19 : point épidémiologique en Bourgogne et Franche-Comté du 28 mai 2020

Publié le 29 mai 2020
Mis à jour le 29 mai 2020

Résumé

Situation en Bourgogne-Franche-Comté

Avec un premier cas confirmé le 26 février 2020, la Bourgogne-Franche-Comté (BFC) a été l’une des premières régions en France confrontées à l’épidémie de COVID-19. L’impact majeur de cette épidémie sur la population - et en particulier les personnes les plus vulnérables dont les personnes âgées - présente des disparités géographiques qui sont le reflet de l’intensité de la circulation du virus avant la mise en oeuvre des mesures de confinement général, le 17 mars 2020. En semaine 17 (du 20 au 26 avril 2020), la tendance était à la baisse pour plusieurs indicateurs de recours aux soins, en ville comme à l’hôpital. La région a présenté pendant 6 semaines un excès significatif de la mortalité toutes causes et tous âges de la semaine 12 (16 au 22 mars 2020) à la semaine 17 (20 au 26 avril 2020), avec un pic en semaine 14 (30 mars au 5 Avril).

Tendances observées

En semaine 21 (du 18 au 24 mai 2020) et pour la huitième semaine consécutive, le nombre d’actes SOS Médecins et de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 reste faible. La circulation du virus dans les ESMS (dont les Ehpad) de la région est limitée depuis un mois. La mortalité en semaine 19 est comparable à celle des années précédentes. A ce stade de l’épidémie, 1001 décès en établissements hospitaliers ont été dénombrés.

Surveillance virologique

Jusqu’à ces dernières semaines, la surveillance virologique s’appuyait sur les données non exhaustives transmises à Santé publique France par le réseau 3-labo (Cerba, Eurofins-Biomnis, Inovie), par certains laboratoires de biologie médicale de ville et par les laboratoires hospitaliers. Désormais, elle s’appuie sur le système SI-DEP (système d’information de dépistage), opérationnel depuis le 13 mai 2020 et dont la montée en charge a été progressive. Ce nouveau système de surveillance vise au suivi exhaustif de l’ensemble des patients testés en France dans les laboratoires de ville et dans les laboratoires hospitaliers.

La persistance de la circulation virale dans la région nécessite un haut maintien de vigilance sur les mesures d’hygiène, de protection et de distanciation physique afin de limiter au maximum la survenue ou le maintien de chaines de transmission.
Dans ce contexte, la détection précoce des clusters représente un enjeu majeur dans la maitrise de la diffusion du virus car leur prise en charge rapide permet de rompre le plus tôt possible les chaines de transmission entre les individus et éviter ainsi le démarrage d’une nouvelle vague épidémique.