Points clés
En France métropolitaine, les mois de juin et de juillet 2019 ont été marqués par deux canicules très étendues et intenses. Lors de ces deux canicules, pour la première fois depuis la mise en place du Plan national canicule (PNC), des départements métropolitains ont été placés en vigilance rouge, compte-tenu des températures diurnes exceptionnelles.
En Bourgogne-Franche-Comté, ces deux épisodes caniculaires ont entrainé des dépassements des seuils d’alerte pour sept départements (à l’exception de la Nièvre) lors du premier épisode de juin et pour la totalité de la région lors du deuxième épisode. À cette occasion, un département (l’Yonne) a été, pour la première fois, placé en vigilance rouge (2 jours consécutifs). Un impact significatif sur la santé a été constaté lors de ces périodes :
- Sur les périodes de dépassement des seuils d’alerte et pour les départements concernés de la région, 83 [17-155] décès en excès ont été estimés, soit une surmortalité relative de +7 %. La canicule du mois de juillet, plus intense, a totalisé à elle seule, près de 49 décès. Les 75 ans et plus ont représenté la très grande majorité du total des décès en excès pour les deux épisodes.
- Les pathologies en lien avec la chaleur (définies par l’indicateur iCanicule regroupant hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies) ont représenté jusqu’à 4 % des passages aux urgences et 8 % des actes SOS Médecins lors du premier épisode. Lors du second épisode, cette activité était inférieure, avec néanmoins plus de 3 % des passages aux urgences et plus de 4 % des actes SOS Médecins. Le taux d’hospitalisation après passage aux urgences lors de ces deux épisodes était respectivement de 49 % et 46 %.
Les impacts sanitaires de la chaleur ainsi observés ne se sont pas limités à ces seules périodes puisque la moitié des passages aux urgences et plus des deux-tiers des actes SOS Médecins ont été observés en dehors de ces deux canicules.
