Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 18 janvier 2018.

Publié le 23 janvier 2018
Mis à jour le 20 juin 2019

A la Une - Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d'origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013

Santé publique France présente les estimations du nombre annuel de cas symptomatiques, de cas hospitalisés et de cas décédés pour 21 agents pathogènes (10 bactéries, 3 virus, 8 parasites) transmis à l'homme par l'alimentation (hors hydrique), en France métropolitaine entre 2008 et 2013.La surveillance épidémiologique de ces infections repose principalement sur la déclaration obligatoire (DO) et les Centres nationaux de référence (CNR). Toutefois, les cas répertoriés ne constituent pas tous les cas réellement survenus et ne permettent pas à eux seuls d'estimer la morbi-mortalité (Figure) du fait de la sous-déclaration, du sous-diagnostic et que la part de la transmission alimentaire par pathogène est variable.Des méthodes adaptées aux différentes sources de données disponibles pour chaque agent ont été utilisées pour réaliser les estimations.Les 21 agents étudiés sont responsables chaque année de 4,9 millions de cas, de 42 800 hospitalisations et de 376 décès (1,5 million de cas, 7 600 hospitalisations et 256 décès d'origine alimentaire).Trois agents sont responsables de la majorité des cas et des hospitalisations d'origine alimentaire : les norovirus (respect. 34 % et 20 % du nombre total de cas et d'hospitalisations), les Campylobacter (26 % et 31 %) et les Salmonelles (12 % et 24 %). Les infections à Salmonella spp. et Listeria monocytogenes - agent peu fréquent (< 0,1 % des cas)- représentent la moitié des décès d'origine alimentaire (respect.ivement 26 et 25 %). L'importance du virus de l'hépatite E comme agent d'origine alimentaire est de plus en plus reconnue occasionnant par an 59 300 cas dont environ 500 hospitalisés et 18 décès.La connaissance du poids absolu et du poids relatif des infections d'origine alimentaire est utile pour les pouvoirs publics et opérateurs intervenant dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments. Ces estimations indiquent notamment que :- Salmonella spp., Campylobacter et L. monocytogenes doivent rester prioritaires dans la surveillance et la mise en oeuvre des moyens de prévention et de contrôle ,- la sensibilisation du personnel de cuisine sur le risque féco-oral et le respect des bonnes pratiques d'hygiène lors de la manipulation des aliments doit être poursuivie , d'autant plus que toute personne peut être excrétrice avant l'apparition des signes (virus).- les règles d'hygiène doivent être respectées scrupuleusement au niveau familial notamment en présence d'un malade dans le foyer.

Année de publication : 23/01/2018