Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 23 novembre 2017.

Publié le 27 novembre 2017
Mis à jour le 20 juin 2019

A la Une - Les infections invasives à méningocoques (IIM) en 2016

En 2016, 526 IIM ont été notifiées en France. Le taux d'incidence après correction pour la sous-notification était estimé à 0,89 /100 000 habitants en France métropolitaine. Après une diminution globale du taux d'incidence entre 2004 et 2014, une hausse est observée depuis 2015. Cette augmentation a concerné l'ensemble des sérogroupes. En 2016, le sérogroupe B était majoritaire (51,6 %), suivi par le sérogroupe C (26,5 %), le sérogroupe Y (12,3 %) et le sérogroupe W (8,9 %). La létalité était de 12 % pour l'ensemble des cas d'IIM.L'année 2016 a été marquée par l'augmentation du nombre de cas d'IIM W en particulier chez les adultes (45 cas en 2016, soit 9 % des cas d'IIM de sérogroupe connu). La souche en cause est une souche émergente rattachée génétiquement à des souches ayant circulé en Amérique du Sud dans les années 2000 et au Royaume-Uni depuis 2009. Son expansion rapide en France au cours des deux dernières années est préoccupante.Elle est associée à une létalité élevée en France (24 % en 2016). Des formes atypiques ont été décrites en France et dans d'autres pays (symptômes gastro-intestinaux inauguraux, arthrites, pneumonies, épiglottites…), pouvant entrainer un retard au diagnostic. En 2016, cette souche hypervirulente a été à l'origine d'un regroupement de 3 cas chez des étudiants de l'université à Dijon qui a conduit à une campagne de vaccination ciblant les étudiants et le personnel du campus universitaire (plus de 13 000 personnes vaccinées).La situation des IIM W reste suivie avec attention pour identifier précocement tout regroupement spatio-temporel de cas et contribuer à une adaptation éventuelle des recommandations vaccinales.

Année de publication : 27/11/2017